Des repas ethniques dans les CHSLD
Poulet tandoori et falafels seraient bientôt au menu
Chow mein, poulet tandoori et falafels pourraient bientôt arriver dans les CHSLD du Québec, puisque le gouvernement a mandaté des étudiants en restauration pour créer des « plats ethniques » d’ici l’an prochain.
L’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) a reçu 100 000 $ pour mettre sur pied 40 repas provenant des cuisines caribéenne, asiatique, méditerranéenne, et principalement, du Moyen-Orient.
Ces repas s’ajouteront aux 72 autres déjà offerts par les établissements.
BONNE NOURRITURE
« Nous voulons que les résidents des CHSLD aient accès à de la nourriture qu’ils aiment », a expliqué le ministre de la Santé Gaétan Barrette, hier, rappelant qu’il a déjà pris l’engagement d’offrir des repas chauds, nutritifs et appétissants dans tous les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) d’ici l’automne 2018.
Il veut du même coup offrir aux résidents des repas qui correspondent à leur origine ethnoculturelle.
Les nouveaux repas, qui ne sont pas encore connus, ne seront pas imposés aux établissements.
« La nourriture doit être un plaisir », a dit Liza Frulla, directrice générale de l’ITHQ.
Pour le PDG du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Nord-de-l’Île-de-Montréal, Pierre Gfeller, le « besoin est pressant » à Montréal pour une offre alimentaire plus variée.
« Cinquante pour cent des personnes de notre territoire sont nées à l’extérieur du pays », souligne-t-il, ajoutant que les Québécois mangent eux aussi de plus en plus une cuisine variée.
C’est pourquoi il a pris l’initiative de contacter l’ITHQ avec ce projet. Les repas ainsi préparés seront soumis à des focus groups de résidents et de leur famille pour sélectionner les 40 plus populaires.
PAS ASSEZ
S’il se réjouit d’un éventail de repas plus grand et plus représentatif de la clientèle des CHSLD, le député caquiste François Paradis voudrait aussi que le montant alloué à ces repas double.
« Cette annonce-là ne règle pas le budget moyen, qui est toujours à 2,22 $ par repas [...] On est en deçà de ce que nos aînés devraient avoir », dit-il, ajoutant que cela doit être une priorité budgétaire.