Le Journal de Montreal

Leur maison de 376 000 $ pourrait glisser dans la rivière Richelieu

- MAGALIE LAPOINTE

Dominique Feuilletau­lt, 48 ans, et Marie-Ève Leblond, 35 ans, étaient au travail dimanche vers 11 h 30 lorsque leur terrain s’est effondré dans la rivière Richelieu. Ils ont accouru sur les lieux 5 à 10 minutes après avoir reçu l’appel de la SQ.

Aucun membre de la famille recomposée de quatre personnes ne se trouvait à l’intérieur de la maison, sauf leurs deux chiens, qui ont été sauvés.

M. Feuilletau­lt, un pompier volontaire qui a combattu l’incendie de Lac-Mégantic en 2013, avait choisi cette maison de Saint-Roch-deRichelie­u il y a 10 ans pour son calme et la vue féérique. Il se considère maintenant chanceux d’être en vie.

CHANCEUX

« Pour moi, ma priorité, ç’a toujours été l’être humain. Il aurait pu y avoir quelqu’un à l’intérieur de la maison et la trachée aurait pu être sur le côté ou devant la maison. Nous sommes chanceux d’être encore en vie », a dit le propriétai­re.

La propriété de la rue Saint-JeanBaptis­te est évaluée à 376 000 $. L’assureur a confirmé hier au couple qu’il n’allait pas payer. La résidence risque toujours de tomber.

La demeure était située à environ 150 pieds de la rivière Richelieu avec un dénivelé de 35 pieds. Jamais la famille n’a eu d’indice qu’un glissement de terrain surviendra­it.

« Je continue à dire que ma maison n’était pas une maison à risque. Les gens qui se bâtissent dans une zone inondable à quelques mètres de l’eau cherchent un peu le trouble. Moi, à la hauteur et à la profondeur que ma maison était, je ne cherchais rien », a lancé le propriétai­re.

D’ailleurs, hier avant-midi, les inspecteur­s de la Sécurité civile étaient sur place pour constater l’état du glissement de terrain.

« On maintient l’avis d’évacuation sur la résidence. La résidence est en danger. On va éventuelle­ment sortir les objets qui sont à l’intérieur sous la supervisio­n des ingénieurs », a expliqué le directeur régional de la Sécurité civile de la Montérégie et de l’Estrie, JeanSébast­ien Forest.

LOIN

En fin d’après-midi, le couple avait pu sortir quelques papiers importants comme leurs passeports et les véhicules motorisés du garage, mais rapidement, ils ont vu le périmètre de dangerosit­é s’agrandir en raison de nouvelles chutes de terrain.

« Où est-ce qu’on va coucher ce soir ? Je ne peux même pas répondre à cette question. Dans ce genre de tragédie, tout le monde est dans la rue. Par chance, j’ai un très bon réseau d’amis et de contacts », a conclu Dominique Feuilletau­lt.

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PHOTOSrCAP­TURErD’ÉCRANrTVAr­NOUVELLESr­ETrCOLLABO­RATIONrSPÉ­CIALE,rMAGALIErL­APOINTE Le trou béant se trouvait à quelques centimètre­s seulement de cette maison de Saint-Roch-de-Richelieu, sur la Rive-Sud de Montréal, en fin de journée hier. En mortaise, Dominique Feuilletau­lt et sa conjointe Marie-Ève Leblond ne savent pas ce qui va...

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