L’arrivée d’une gouverneure générale à 1,3 million $
L’installation de Michaëlle Jean a coûté sept fois plus que celle de son successeur
OTTAWA | L’arrivée de Michaëlle Jean à titre de gouverneure générale a coûté plus de 1,3 million $ aux contribuables, soit jusqu’à sept fois plus que toutes les autres personnes qui ont occupé ce poste au cours des 22 dernières années. Dîner et gala à plus de 700 000 $ à Lansdowne Park, à Ottawa, plutôt qu’une soirée dans sa résidence officielle à moindre coût : un demi-million de dollars uniquement pour sa cérémonie d’installation et 130 000 $ pour « l’appui administratif » avant son assermentation. L’arrivée en poste de Michaëlle Jean à titre de gouverneure générale en 2005 a coûté plus cher dans quasiment toutes les catégories de dépenses comparativement à ses deux successeurs et ses deux prédécesseurs. Le gouvernement a fourni ces chiffres en réponse à l’article du Journal la semaine dernière au sujet du budget de 650 000 $ pour l’assermentation de Julie Payette. Le but était de démontrer que le budget pour l’ex-astronaute n’était finalement pas si élevé. Questionné jeudi au sujet de l’important coût de l’arrivée de Mme Jean, Patrimoine Canada n’avait toujours pas répondu aux questions du Journal hier soir. Mais le ministère avait expliqué plus tôt en semaine que le budget de mise en place, aussi appelé « installation », est généralement planifié selon les « besoins et désirs [de la personne] ».
« GASPILLAGE »
S’il concède qu’il est normal d’avoir certaines dépenses pour le poste hautement protocolaire qu’est celui de gouverneur général, le directeur québécois de la Fédération canadienne des contribuables (FCC) croit que dans le cas de Mme Jean, c’est plutôt du « gaspillage protocolaire pur et simple ». « Il s’agit de fonds publics significatifs jetés par la fenêtre et dont les contribuables n’ont tiré aucun bénéfice », lance Carl Vallée.
GROSSES DÉPENSES
Le goût du luxe de Michaëlle Jean n’est pas nouveau. En 2016, le journal L’Opinion révélait que la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) avait acheté un piano à queue à 20 000 $ aux frais de l’organisme.
Le Journal avait également révélé au printemps dernier que Mme Jean avait fait 500 000 $ de rénovations dans son appartement de fonction à Paris, et qu’elle avait fait exploser le budget de voyage de l’OIF de 40 %.
Ni l’OIF ni l’attaché de Mme Jean n’ont rappelé Le Journal.