Elle regrette d’avoir confié son fils à la DPJ
Un travailleur social est accusé d’attouchements sexuels
GATINEAU | Une mère de famille de l’Outaouais s’en veut d’avoir confié son fils à la DPJ puisqu’un travailleur social est maintenant accusé d’attouchements sexuels sur l’adolescent de 14 ans.
Marc Potvin, 52 ans, est un travailleur social qui oeuvre à la section jeunesse du Centre de santé de l’Outaouais, liée de près à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).
L’homme a rencontré sa présumée victime lorsque le garçon étudiait au primaire. Il avait été confié aux services jeunesse par sa mère.
« Mon fils a commencé à être suivi par un travailleur social dès l’âge de 9 ans, a raconté la mère de l’adolescent. Son père était absent et [il se] rebellait. »
L’intervenant est parvenu à gagner la confiance de la mère en affirmant qu’il voulait agir comme un père auprès du garçon. L’homme et le garçon ont donc continué à se côtoyer après les interventions.
L’accusé aurait offert des cadeaux à l’adolescent, comme un ordinateur ou des appareils photo. L’adolescent aurait vite constaté des comportements anormaux.
« Je jouais à l’ordinateur et il s’installait derrière moi pour me détacher les pantalons, a expliqué l’adolescent, dont l’identité est protégée par la cour. Il mettait sa main et frottait. Chaque fois que ça se produisait, je figeais. Je ne savais pas quoi faire. »
« Ce monsieur me parlait tous les jours. Il est même venu dans des soupers de famille avec moi, sans doute pour s’infiltrer le plus possible dans ma famille. C’était sûrement pour effacer tous les doutes », a dit sa mère.
LA DPJ SANS MOTS
L’homme de 52 ans est suspendu sans salaire depuis que les accusations sont tombées, en septembre. La DPJ a précisé hier que tous les jeunes qui ont été supervisés par le travailleur social au cours des derniers mois seront rencontrés afin que l’on vérifie s’il y a eu d’autres abus.
« Nous sommes tous bouleversés, affirme la directrice de la protection de la jeunesse en Outaouais, Micheline Gagné. Autant pour l’enfant, pour sa famille et notre personnel. Ça touche beaucoup de gens. »
– En collaboration avec TVA Gatineau