Des bars de la province sont visités par la SQ
Les policiers souhaitait identifier les principaux acteurs du crime organisé et de la vente de stupéfiants
Des policiers de partout au Québec ont pris part à une vaste opération dans près de 130 bars vendredi et samedi derniers, afin d’identifier les principaux acteurs de la vente de stupéfiants dans chaque région.
« L’objectif est de lancer un message clair au monde du crime organisé. Plus d’une centaine de personnes ont été identifiées et ça a permis l’arrestation de trois personnes », indique le sergent Claude Denis, porte-parole à la Sûreté du Québec (SQ).
La SQ a coordonné les visites des bars dans le cadre du projet « Synergie », en collaboration avec la Gendarmerie royale du Canada et près d’une vingtaine de corps de police d’un peu partout au Québec.
L’opération a été déclenchée en raison de « problématiques observées dans plusieurs établissements » et de la libération de nombreux motards criminalisés, fait valoir la SQ.
Le président de l’Union des tenanciers de bars du Québec, Peter Sergakis, affirme que certains propriétaires de bar l’ont appelé pour se plaindre des visites.
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« Ils auraient dû enquêter avant, pour frapper aux bons endroits. On utilise les bars pour montrer qu’on agit contre les motards, mais ils sont partout, pas seulement dans les bars », déplore-t-il.
Selon lui, certains « subissent de l’intimidation de la part du crime organisé et ne veulent pas collaborer ».
Surpris de la réaction de M. Sergakis, l’inspecteur Guy Lapointe, responsable des communications avec les médias à la SQ, soutient que les visites des policiers ont été reçues de façon positive par les tenanciers et que plusieurs ont collaboré pour « identifier des individus problématiques ».
« Il peut communiquer avec nous et nous faire part de ses préoccupations », poursuit l’inspecteur Lapointe.