Le Journal de Montreal

Mitchell reste diplomate

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Au premier tour des séries l’an dernier contre les Rangers de New York, Torrey Mitchell a regardé trois des six matchs de la passerelle de presse. Il était en veston et en cravate quand le Canadien a subi l’éliminatio­n contre la bande à Henrik Lundqvist lors de la sixième rencontre, au Madison Square Garden.

Quelques mois plus tard, Mitchell se bat encore pour un poste régulier au sein de l’équipe de Claude Julien. Depuis le début de la saison, le vétéran a été rayé de la formation à huit reprises.

À la veille du match contre les Blue Jackets de Columbus au Centre Bell, Mitchell était encore une fois dans la position du 13e attaquant à l’entraîneme­nt. Jacob de la Rose occupait le poste de quatrième centre aux côtés de Charles Hudon et de Byron Froese.

« C’est difficile mentalemen­t, mais il n’y a aucune chose que je peux faire sauf de continuer à travailler fort, a raconté Mitchell à sa sortie de la patinoire. C’est ça que j’essaye de faire. Je dois rester positif malgré tout. Je ne veux pas me laisser envahir par la frustratio­n. »

Mitchell n’est pas trop surpris de son sort depuis le début de la saison.

« Oui, j’y pensais un peu durant l’été que j’étais pour me battre pour une place, a précisé le centre de 32 ans. Mais je vais me répéter. Je dois rester un bon pro. Le coach prendra ses décisions. »

DE LA ROSE AVANT LUI

Claude Julien a jonglé avec trois joueurs pour le poste de quatrième centre cette saison, Jacob de la Rose, Mitchell et Michael McCarron. Des trois, seuls de la Rose et Mitchell ont encore une place dans le vestiaire de l’équipe puisque McCarron a pris la route de la Ligue américaine avec le Rocket de Laval.

Mitchell et de la Rose ont des statistiqu­es pratiqueme­nt identiques cette année. Les deux joueurs ont toujours des zéros dans les colonnes des buts, des passes et des points. Le Suédois a toutefois un différenti­el de -5 après neuf matchs, comparativ­ement à un dossier de zéro pour le Québécois en 10 rencontres.

« Comme équipe, il faut aussi donner la chance à de jeunes joueurs, a rappelé Julien pour expliquer sa décision de miser sur de la Rose à la place de Mitchell. Toutes les organisati­ons, si elles veulent survivre, doivent offrir des chances à des plus jeunes. Mais si de la Rose est ici, c’est parce qu’il le mérite. Mais quand tu es un jeune joueur, il y a encore des choses à apprendre. Jacob peut nous donner de bonnes présences sur la patinoire. Il est capable de jouer dans la LNH, mais il doit devenir plus constant. Ça viendra avec l’expérience. »

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