Les signaleurs routiers pas assez protégés
Les signaleurs routiers ne sont pas assez protégés contre les automobilistes impatients et imprudents dans les zones de constructions, dénonce l’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec (ATSRQ).
« La façon dont la loi est faite, c’est comme si on était considéré comme des panneaux de signalisation », s’indigne le représentant des signaleurs routiers québécois, Jean-François Dionne. Un automobiliste qui désobéit à un signaleur routier peut voir en effet trois points d’inaptitude s’accumuler à son permis. Il s’agit de la même sanction que d’omettre de s’immobiliser à une lumière rouge ou à un arrêt.
« Les signaleurs routiers ne sont pas des pancartes. Il s’agit de gens qui ne font que leur travail et qui ont des familles », plaide M. Dionne.
Il somme d’ailleurs le ministère des Transports de changer rapidement la loi lors de la prochaine réforme du Code de la sécurité routière prévue prochainement.
L’ATSRQ aimerait en effet voir les sanctions en lien avec les signaleurs doubler, passant de trois points d’inaptitude à six.
INJURES
Selon lui, ce serait plus équitable, considérant que le fait de ne pas s’immobiliser à l’arrêt d’un bus scolaire vaut neuf points, et que de se faire prendre avec un cellulaire dans les mains en conduisant en coûte quatre.
« Il faut que ça [la sanction] amène l’automobiliste à y penser deux fois avant de désobéir à un signaleur », lance M. Dionne.
Il insiste, la majorité des signaleurs routiers ont déjà été victimes de manoeuvres brusques ou d’injures. Plusieurs se sont aussi déjà fait happer par un véhicule.
« Recevoir des cochonneries sur soi comme du café, des bouteilles d’eau, de la nourriture, c’est courant. Le pire que j’ai vu, c’est une signaleuse qui s’est fait lancer une poutine.
Il encourage ses collègues à dénoncer à la police les excès de colère ou les imprudences des automobilistes.