La fille de la disparue ne réalise toujours pas ce qui se passe
Sa mère est introuvable depuis une sortie dans des bars le 2 novembre dernier
SHAWINIGAN | L’adolescente d’une femme disparue en Mauricie pleure beaucoup moins que ses proches, car elle n’arrive pas à réaliser que sa mère est introuvable.
Alexia-Ève Blais Baril, 15 ans, était à l’école jeudi pendant que deux zodiacs de la Sûreté du Québec sillonnaient la rivière du Loup dans le secteur où sa mère, Mélissa Blais, est disparue le 2 novembre dernier.
Les plongeurs ont examiné sans succès le fond de l’eau avec un sonar pour voir s’ils ne trouveraient pas la voiture de la disparue.
L’ado comprend rationnellement qu’il est arrivé quelque chose à sa mère, mais se sent déconnectée de la situation.
« C’est dur de brailler et de capoter quand tu ne réalises pas encore ce qui se passe pour vrai », dit-elle.
Alexia-Ève Blais Baril ne croit pas être aussi inquiète que ses proches, qu’elle voit pleurer beaucoup.
« Je pense que ça me prendrait des preuves, pour m’inquiéter davantage. On n’a rien », dit-elle, avec désarroi.
ÉTRANGE DISPARITION
La mère d’Alexia-Ève, Mélissa Blais, a quitté sa résidence le 1er novembre au soir, après une prise de bec avec son conjoint. Elle est allée jouer au poker avec des amis, puis est allée consommer de l’alcool dans deux bars de Louiseville.
Elle a été vue pour la dernière fois quand elle a quitté le bar Les deux dés, vers 2 h 15 du matin. Personne ne l’a vue prendre le volant, mais ni elle ni sa Corolla noire n’ont été revues ensuite.
L’ex-conjoint de Mélissa Blais et père de l’adolescente, Jonathan Baril, est certain qu’il lui est arrivé quelque chose, que ce soit criminel ou accidentel, mais rejette tout geste volontaire de sa part, car elle n’aurait pas abandonné sa fille de 15 ans et son fils de neuf ans.
« Ce qu’il y a de plus dur là-dedans, c’est qu’on ne trouve rien. On n’a aucun indice comme point de départ », dit-il.
Il ne croit pas que le conjoint actuel de Mélissa Blais, François Venne, ait quoi que ce soit à se reprocher.
« Ça ne m’a même pas effleuré l’esprit qu’il pourrait avoir un lien quelconque avec la disparition de la mère de ma fille », dit-il.