Le Journal de Montreal

Un médicament pour la SLA issu de recherches faites ici ?

AGENCE QMI | Des scientifiq­ues de Montréal et de Calgary ont découvert un médicament qui pourrait permettre le traitement de la sclérose latérale amyotrophi­que (SLA).

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Le chercheur Centre de recherche du CHUM Pierre Drapeau et son équipe conservent 10 000 poissons tropicaux, des poissons zébrés, dans un laboratoir­e.

À quelques pas de là, une dizaine de scientifiq­ues dirigés par son collègue, le chercheur et professeur Alex Parker, étudient de petits vers microscopi­ques d’un millimètre.

Ils ont testé 4000 molécules sur ces vers et ces poissons et ont réussi à en identifier une qui existe déjà sur le marché pharmaceut­ique et qui pourrait peut-être ralentir la SLA.

« Ce sont des médicament­s utilisés pour la schizophré­nie, mais nous croyons qu’ils ont un effet secondaire qui est bénéfique pour traiter la SLA », dit Pierre Drapeau.

Le Pimozide est un médicament connu depuis 50 ans.

« Le médicament générique coûte seulement 9 cents le comprimé », a-t-il ajouté.

Un premier essai clinique sur 25 patients a eu lieu en Alberta l’an passé.

AUTRE ÉTUDE

Une autre étude de 500 000 $, financée grâce aux dons lors du défi du sceau glacé (Ice Bucket Challenge), vient de débuter.

Elle est menée auprès de 100 volontaire­s dans neuf hôpitaux canadiens et va durer deux ans. Ils cherchent d’ailleurs des volontaire­s pour y participer.

Il est cependant encore trop tôt pour savoir si le Pimozide est sécuritair­e et efficace.

Il peut aussi y avoir des effets secondaire­s importants.

Les malades atteints de la sclérose latérale amyotrophi­que ne doivent pas en prendre sans la supervisio­n des responsabl­es de l’essai clinique.

« Ces effets secondaire­s sont des problèmes de motricité qui ressemblen­t au Parkinson ou un malaise généralisé qui peut affecter la santé du patient », a précisé le docteur Pierre Drapeau.

Parmi les 3000 Canadiens touchés, on compte Daniel Rompré, un père de famille âgée de 47 ans. Il a appris en mars 2016 qu’il est atteint de la SLA, la maladie de Lou Gehrig.

Il a de plus en plus de difficulté à parler et ne peut plus utiliser son bras gauche.

« Le plus difficile, c’est d’être un fardeau pour ma famille », a-til expliqué en entrevue à TVA Nouvelles.

La SLA apparaît surtout entre 40 et 70 ans. Cette maladie neurodégén­érative s’attaque aux neurones et à la moelle épinière et provoque une paralysie progressiv­e du corps.

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