Une vingtaine de pays répondent aux États-Unis
Création d’une alliance anti-charbon à la CoP23
BONN | (AFP) grande-Bretagne, Canada, Mexique... 20 pays ont annoncé la création d’une alliance pour sortir du charbon, hier à la conférence climat de l’onU à Bonn, une manière de répondre au credo proénergies fossiles de l’administration Trump.
Parmi les membres de « l’Alliance pour la sortie du charbon », engagés à éliminer graduellement leurs centrales, figurent l’Angola, la Belgique, la France, l’Italie, les îles Marshall, le Portugal, le Salvador, mais aussi des États américains et canadiens (Washington, Alberta...).
« Le marché a changé, le monde a changé, le charbon ne reviendra pas », a dit Catherine McKenna, ministre canadienne de l’Environnement, à l’origine de l’initiative avec le Royaume-Uni.
ConCEnTrÉE En AsIE
Cependant, les pays de cette alliance représentent une part minime de la consommation charbonnière mondiale, concentrée en Asie (Chine, Inde, Asie du Sud-est). En Europe, le charbon est associé à la prospérité allemande et reste perçu comme incontournable en plein « virage énergétique » décidé en 2011 en Allemagne et marqué par l’abandon du nucléaire d’ici à 2022.
Le charbon, première source d’électricité dans le monde (40 %), mais énergie la plus dommageable pour le climat et la qualité de l’air, est au coeur de la bataille contre le réchauffement de la planète.
WAsHIngTon s’EngAgE ?
À Bonn, hier, l’administration Trump, qui a choisi de retirer son pays de l’accord de Paris contre le réchauffement, s’est dite « engagée » à limiter les émissions de gaz à effet de serre, à condition que cela ne menace pas la sécurité énergétique ou la compétitivité américaine.
« Les principes qui nous guident sont un accès universel à une énergie sûre et abordable, et des marchés ouverts et compétitifs promouvant l’efficacité et la sécurité énergétique, pas seulement pour les États-Unis et à travers le monde, » a dit Judith Garber, secrétaire d’État adjointe envoyée par Washington.
À cette fin, « nous souhaitons soutenir les énergies les plus propres, les plus efficientes, quelles qu’en soient les sources », a-t-elle dit.