Les médias luttent mieux contre la désinformation
PARIS | (AFP) Une plateforme de « fact-checking » (vérification des faits) rassemblant plusieurs médias peut être une bonne base de lutte contre la désinformation, selon une étude présentée, hier, à Paris, sur le projet Crosscheck, impulsé par Google lors de la présidentielle française.
Au cours des dix dernières semaines de la campagne présidentielle, cette plateforme collaborative inédite rassemblant en ligne 33 médias français (sous la supervision de l’AFP) a tenté de débusquer les fausses informations qui auraient perturbé la présidentielle.
Au total, 67 articles rectificatifs ont été publiés, les journalistes de médias locaux et nationaux partageant leurs informations sur chaque sujet pour arriver à une version vérifiée, relayée notamment sur Facebook et via les médias partenaires.
600 QUEsTIons
Est-ce que Le Figaro manipule ses sondages en défaveur du candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon ? L’apprentissage de l’arabe sera-t-il obligatoire à l’école primaire ? Plus de 600 questions ont été posées sur le site.
Quelque 35 % d’entre elles portaient sur Emmanuel Macron et le sujet le plus commenté sur Facebook concernait le supposé « compte » à l’étranger du nouveau président « aux Bahamas », accusation contre laquelle il a déposé plainte pour « propagation de fausse nouvelle ».
En mIssIon
Alors que les sites de « fact-checking» se multiplient, « les journalistes se sont sentis investis d’une mission de service public », a souligné au cours d’une conférence de presse Sophie Chauvet, chercheuse diplômée de la London School of Economics qui a participé au projet.