Le Caifan
Cette taqueria dite « de luxe », qui a ouvert ses portes il y a un an sur la rue Beaubien, rend hommage à la cuisine préhispanique en intégrant des insectes dans certains de ses plats. En entrée, la riche tostada met bien en évidence les délicieux chapulines (criquets) d’Oaxaca avec notamment une douce marmelade de tomate, du fromage feta, de l’huile de piment guajillo, de la crème, de l’avocat et du radis.
« Les gens qui goûtent à la tostada pour la première fois la finissent au complet et aiment cela », indique le chef propriétaire, Eduardo Acosta.
On sert également dans certains plats du sel de sauterelles, des vers de Maguey (qu’on retrouve notamment dans les bouteilles de mezcal), des grillons bien d’ici, ou même des fourmis volantes déshydratées dans ses sauces et mayonnaises. Bien croquantes lorsqu’on les mange seules, cellesci relèvent les saveurs des plats et donnent un goût épicé unique. En plus d’être extrêmement riche en protéine, manger des insectes est écologique: son élevage a un faible impact sur l’environnement.
« Avec les insectes, il n’y a pas d’hormones, c’est organique et il y a beaucoup plus de protéines que dans la viande, ajoute le chef, originaire de la ville de Mexico. C’est plus riche et à découvrir. »
Le restaurant a comme spécialité les tacos (notamment Al pastor, porc effiloché ou bavette), les quesadillas, ou l’alambre avec bacon, fromage fondu et tortilla.