« Inacceptable »
– Claude Julien
Claude Julien n’était pas d’humeur à s’étendre sur la performance de ses joueurs face aux pauvres Coyotes de l’Arizona.
« C’est plus gênant que frustrant. C’est inacceptable. On n’a pas été capable de garder notre concentration pour les deux dernières périodes », a lancé l’entraîneur du Canadien, dans son expéditif point de presse d’après-match.
Surtout que Julien avait bien pris soin de mettre en garde ses troupiers contre le piège que pouvaient représenter les adversaires du jour, une équipe n’ayant pas encore gagné un seul match en temps réglementaire.
« Ça fait deux jours qu’on parle de cette équipe, qu’on dit qu’il faut faire attention, qu’on doit gérer notre match et les situations. C’est très décevant », a-t-il martelé.
« On n’a pas respecté notre plan de match. On pensait que ce serait facile, a-t-il ajouté, visiblement irrité par le résultat de la rencontre. En deuxième période, on est devenu brouillon. Le combat [de Nicolas Deslauriers et Zac Rinaldo] leur a donné de l’énergie. »
Aurait-il préféré que Deslauriers s’abstienne de jeter les gants ?
« Je ne commenterai pas là-dessus. Non, merci », a-t-il sèchement laissé tomber.
DESLAURIERS EXPLIQUE SA DÉCISION
Encore une fois, la réponse de l’entraîneur en a dit long sur son état d’esprit. Pourtant, l’athlète de Saint-Anicet a clairement gagné son combat. Ce qui, habituellement, a pour effet de calmer les ardeurs de l’adversaire.
« C’est lui qui m’a invité. S’il n’avait pas donné de pep à ses coéquipiers en jetant les gants, il l’aurait fait en finissant ses mises en échec. On l’a bien vu en première période. Il courait partout. C’est le genre de mises en échec qui sont parfois taxantes sur nos défenseurs », s’est défendu Deslauriers.
Peut-être est-ce sa célébration un peu trop démonstrative alors qu’il se dirigeait vers le banc des punitions qui a fouetté les hommes de Rick Tocchet.
« Si j’avais pu faire une autre présence lorsque le pointage était de 3 à 2 en leur faveur, c’est moi qui l’aurais invité. J’aurais essayé de faire changer les vapeurs de côté (sic). »
D’ailleurs, après son combat, Deslauriers n’a foulé la glace qu’à trois autres reprises. Disons que ce n’était pas le genre de performance à laquelle il s’attendait pour son baptême dans l’uniforme tricolore.
« J’ai eu des frissons en embarquant sur la patinoire. C’est sûr qu’avec une victoire, je serais sorti d’ici avec le sourire. Mais présentement, je ne suis pas content. Ce n’est pas la façon dont tu veux jouer ton premier match avec le Canadien », a-t-il conclu avant de partir en direction des douches.