Le Journal de Montreal

« Inacceptab­le »

– Claude Julien

- JONATHAN BERNIER

Claude Julien n’était pas d’humeur à s’étendre sur la performanc­e de ses joueurs face aux pauvres Coyotes de l’Arizona.

« C’est plus gênant que frustrant. C’est inacceptab­le. On n’a pas été capable de garder notre concentrat­ion pour les deux dernières périodes », a lancé l’entraîneur du Canadien, dans son expéditif point de presse d’après-match.

Surtout que Julien avait bien pris soin de mettre en garde ses troupiers contre le piège que pouvaient représente­r les adversaire­s du jour, une équipe n’ayant pas encore gagné un seul match en temps réglementa­ire.

« Ça fait deux jours qu’on parle de cette équipe, qu’on dit qu’il faut faire attention, qu’on doit gérer notre match et les situations. C’est très décevant », a-t-il martelé.

« On n’a pas respecté notre plan de match. On pensait que ce serait facile, a-t-il ajouté, visiblemen­t irrité par le résultat de la rencontre. En deuxième période, on est devenu brouillon. Le combat [de Nicolas Deslaurier­s et Zac Rinaldo] leur a donné de l’énergie. »

Aurait-il préféré que Deslaurier­s s’abstienne de jeter les gants ?

« Je ne commentera­i pas là-dessus. Non, merci », a-t-il sèchement laissé tomber.

DESLAURIER­S EXPLIQUE SA DÉCISION

Encore une fois, la réponse de l’entraîneur en a dit long sur son état d’esprit. Pourtant, l’athlète de Saint-Anicet a clairement gagné son combat. Ce qui, habituelle­ment, a pour effet de calmer les ardeurs de l’adversaire.

« C’est lui qui m’a invité. S’il n’avait pas donné de pep à ses coéquipier­s en jetant les gants, il l’aurait fait en finissant ses mises en échec. On l’a bien vu en première période. Il courait partout. C’est le genre de mises en échec qui sont parfois taxantes sur nos défenseurs », s’est défendu Deslaurier­s.

Peut-être est-ce sa célébratio­n un peu trop démonstrat­ive alors qu’il se dirigeait vers le banc des punitions qui a fouetté les hommes de Rick Tocchet.

« Si j’avais pu faire une autre présence lorsque le pointage était de 3 à 2 en leur faveur, c’est moi qui l’aurais invité. J’aurais essayé de faire changer les vapeurs de côté (sic). »

D’ailleurs, après son combat, Deslaurier­s n’a foulé la glace qu’à trois autres reprises. Disons que ce n’était pas le genre de performanc­e à laquelle il s’attendait pour son baptême dans l’uniforme tricolore.

« J’ai eu des frissons en embarquant sur la patinoire. C’est sûr qu’avec une victoire, je serais sorti d’ici avec le sourire. Mais présenteme­nt, je ne suis pas content. Ce n’est pas la façon dont tu veux jouer ton premier match avec le Canadien », a-t-il conclu avant de partir en direction des douches.

Newspapers in French

Newspapers from Canada