Le Journal de Montreal

Rien ne va plus

L’attaquant des Leafs a sombré dans deux passages à vide cette saison

- FRANÇOIS- DAVID ROULEAU

Mitch Marner connaît un début de saison en dents de scie chez les Maple Leafs. Le talentueux attaquant se dit toutefois remis de ses deux passages à vide.

Ceux-ci n’ont pas détonné au sein de la formation torontoise qui représenta­it la deuxième puissance offensive quand elle s’est présentée au Centre Bell, hier soir. Et ce, malgré l’absence de son as marqueur Auston Matthews.

Avec deux buts et 13 points à ses 20 matchs, Marner a connu deux sécheresse­s en deuxième moitié d’octobre, une première de quatre matchs qui a débuté à Montréal et une autre de cinq matchs. Si bien qu’en 10 sorties entre le 14 octobre et le 2 novembre, il n’avait récolté que deux points. Il est revenu du voyage dans l’Ouest américain avec un zéro pointé, alors que son équipe y a remporté une victoire en trois matchs.

La chose est inhabituel­le dans son cas. Il avait amassé 61 points lors de sa saison recrue, l’an passé. Il avait alors connu un court passage à vide de quatre sorties à la fin de l’automne.

Cette fois, il a traversé des passages à vide aux côtés de Tyler Bozak et James van Riemsdyk. Ses difficulté­s ont coïncidé avec celles de Bozak au cercle des mises en jeu. Son entraîneur Mike Babcock l’a rétrogradé sur le quatrième trio, mais, avec l’absence de Matthews, il l’a fait grimper au côté du vétéran Patrick Marleau. Il a donc repris ses esprits et ses habitudes en recommença­nt à noircir la feuille de pointage.

« Ça va beaucoup mieux depuis quelque temps. Dans ces moments plus difficiles, c’était moins grave, car l’équipe continuait de gagner, a fait savoir Marner après l’échauffeme­nt matinal d’hier. Je n’ai pas vraiment changé mon style de jeu. Il fallait que je continue en ayant du plaisir à jouer. »

À vrai dire, la formation a gardé le cap. Elle a joué pour ,500 durant ce temps.

DE RETOUR AVEC BOZAK ET VAN RIEMSDYK

Le choix de premier tour des Leafs en 2015 a retrouvé ses compagnons de trio habituels dans la victoire serrée face aux Devils, jeudi soir, la cinquième de suite.

« Nous avons manqué de chance plus tôt cette saison. C’est drôle, parce que ça ne prend que quelques bonds en notre faveur pour replacer les choses, a indiqué van Riemsdyk, marqueur de neufs buts avant de débarquer à Montréal. Nous avons retrouvé notre confiance, nous pouvons mieux respirer. Il faut continuer à bien jouer et créer de bonnes occasions de marquer. »

Selon Babcock, Marner réfléchiss­ait trop sur la glace, ce qui est néfaste pour un joueur aussi talentueux. « Il joue mieux depuis quelques matchs. C’est une ligue où il est difficile de toujours avoir du succès. Leurs adversaire­s les surveillen­t de très près. Certains soirs, c’est très difficile. On vient de le voir avec William [Nylander]. Jeudi, il a cassé une séquence de 11 matchs sans avoir marqué, a fait remarquer l’entraîneur-chef.

« Pour un marqueur, quand ça va moins bien, tu commences à penser à ce qui ne tourne pas rond, a-t-il poursuivi à propos de ses jeunes poulains. Et plus tu réfléchis sur la glace, moins les pieds bougent. Tu crois que tu travailles, mais tu le fais juste dans ta tête.

« J’ai récemment entendu quelqu’un dire : tu réfléchis dans l’après-midi et tu joues le soir, a-t-il ajouté. Ça sonne bien à mes oreilles. »

Avec les petites difficulté­s de certains rouages importants, les Leafs sont restés une menace constante. Preuve que les années grises sont derrière eux. Ils apprennent maintenant à remporter des matchs serrés. Des leçons fort utiles dans la dernière ligne droite de la saison et en séries éliminatoi­res.

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PHOTO PIERRE- PAUL POULIN
 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Mitch Marner a connu deux passages à vide cette saison, mais tout ça est derrière lui, estime-t-il.
PHOTO D’ARCHIVES Mitch Marner a connu deux passages à vide cette saison, mais tout ça est derrière lui, estime-t-il.

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