Le cofondateur du légendaire groupe AC/DC est mort
Souffrant de démence, Malcolm Young laisse de millions de fans dans le deuil
PARIS | (AFP) Le légendaire groupe de heavy metal AC/DC a perdu hier un de ses membres fondateurs, le guitariste Malcolm Young, laissant orphelins des millions de fans et une formation plusieurs fois décimée par le départ de ses membres.
Souffrant de démence depuis des années, Malcolm Young, 64 ans, avait dû prendre sa retraite en 2014 avant la sortie de l’album Rock or Bust. Sa disparition a entraîné de nombreux hommages dans le monde de la musique via Twitter :
« Merci d’avoir fait partie intégrante de la bande-son de ma vie. Ta musique est la définition de l’intemporel », a indiqué Lars Ulrich, le batteur de Metallica, tandis que la légende du heavy metal, Ozzy Osbourne, s’est dit très triste de cette disparition. « Il va terriblement nous manquer », a-t-il écrit.
L’ÂME DU GROUPE
Guitariste et chanteur du groupe Kiss, Paul Stanley a salué « le moteur d’AC/ DC ». « Une fin tragique pour une icône parfois méconnue. L’un des vrais grands », indique-t-il.
Moins médiatique que son frère Angus, connu pour ses apparitions sur scène déguisé en écolier, Malcolm Young était la force motrice d’AC/DC, a affirmé son cadet, annonçant sa disparition sur le compte Facebook du groupe.
« En tant que guitariste, compositeur et visionnaire, c’était un perfectionniste et un être unique. (...) Sa loyauté envers les fans était inégalée », a-t-il écrit.
Malcolm Young s’est éteint entouré des siens quelques semaines après le décès d’un autre frère Young, George, également musicien (au sein des Easybeats), et considéré comme le mentor d’AC/DC.
Né le 6 janvier 1953 à Glasgow, il était le sixième enfant d’une famille écossaise qui en compte neuf, émigrée à Sydney.
Après une adolescence bercée au son de Jerry Lee Lewis, Little Richard et Chuck Berry, il décide à 20 ans de former un groupe et il enrôle son frère Angus, alors âgé de 14 ans, mais déjà doté d’une per- sonnalité explosive et d’une maîtrise des riffs de guitare.
Ils choisissent de s’appeler AC/ DC comme courant alternatif/courant continu et donnent leur premier concert fin 1973.
« On ne se prend pas trop au sérieux, bien qu’on soit un grand groupe scénique. Notre succès est davantage lié à nos concerts qu’à nos disques », estimait Malcolm Young au quotidien Le Monde en 2000.
200 MILLIONS
Depuis ses débuts, le groupe a vendu plus de 200 millions d’albums et composé des classiques entonnés dans les stades du monde entier comme Highway to Hell, Let There Be Rock ou Back in Black.
Habitués à des shows hauts en couleurs et en décibels, leurs fans ne se sont jamais lassés des solos d’Angus Young, de la voix suraiguë du chanteur Brian Johnson, au micro depuis 1980, de la batterie grondante comme un orage australien et même des coups de canon lors des rappels.