Le Journal de Montreal

Olymel recrute

-

Des dizaines d’entreprise­s sont prêtes à recruter des demandeurs d’asile pour combler leurs besoins en main-d’oeuvre au Québec.

C’est le cas d’Olymel, qui est actuelleme­nt en processus d’embauche d’une vingtaine de personnes, dont des migrants, pour l’usine Unidindon de Saint-Jean-Baptiste, qui se spécialise dans l’abattage et la transforma­tion de dindes.

« On recrute 2000 postes par année partout au Canada, mais surtout au Québec. Nous avons l’habitude de faire affaire avec des organismes pour embaucher des immigrants qui cherchent du travail. Depuis un certain temps, on remarque qu’il y a une nouvelle clientèle de demandeurs d’asile », explique le directeur des ressources humaines de l’entreprise, Denis Renaud.

La Maison d’Haïti a récemment contacté Olymel pour les inviter à rencontre des migrants qui ont maintenant un permis de travail et qui cherchent un emploi.

Une séance d’informatio­n et d’entrevues éclair a été organisée début novembre dans les locaux de l’organisme.

« Nous avons eu une centaine d’applicatio­ns en un après-midi. C’est énorme. Habituelle­ment, on reçoit une quinzaine de personnes », explique M. Renaud.

BONS SALAIRES

L’entreprise offre des postes de préposé à la production chez Unidindon. Les salaires sont de 16,24 $ de l’heure à l’entrée et peuvent monter jusqu’à 21 $ au fil des années.

« Ce sont des postes de jour, de bons emplois, et on s’attend à ce qu’ils puissent rester au pays et travailler pour nous pendant plusieurs années », poursuit-il.

Selon M. Renaud, il est hors de doute que plusieurs candidats rencontrés la semaine dernière seront retenus. « Certains d’entre eux sont en attente de leur permis de travail, mais on leur permet de soumettre leur candidatur­e en attendant de le recevoir », dit-il.

C’est la première fois que la Maison d’Haïti organisait un évènement de recrutemen­t spécifique­ment conçu pour les demandeurs d’asile.

« On s’attendait à recevoir 50 personnes, finalement nous avons eu le double. Ce sont des personnes qui veulent travailler », explique Daisy Alcindor, conseillèr­e en éducation financière de l’organisme communauta­ire.

Outre Olymel, d’autres entreprise­s comme Home Depôt et Lassonde rencontrer­ont prochainem­ent des travailleu­rs issus de la dernière grande vague de réfugiés arrivés au pays cet été dans les locaux de l’organisme La Maisonnée.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada