Le Journal de Montreal

Un emploi immédiat pour les demandeurs d’asile

Des entreprise­s sont en période de recrutemen­t auprès de migrants qui viennent d’obtenir un permis de travail

- Benoît Philie BPhilieJDM

Après avoir traversé 13 pays en quatre mois pour se rendre à la frontière canadienne, l’Haïtien Jean-Nicolas Serum a maintenant un permis de travail en main et est prêt à s’installer en région pour trouver du boulot.

L’homme de 43 ans fait partie des quelque 10 000 demandeurs d’asile qui ont traversé illégaleme­nt la frontière sur le chemin Roxham depuis le début de l’été pour fuir la misère dans leur pays d’origine.

Parti du Brésil en avril, M. Serum est arrivé en ville le 19 juillet. Il a depuis trouvé un appartemen­t en ville, après avoir logé dans un centre d’hébergemen­t temporaire. Il a ensuite demandé un permis de travail dès qu’il a pu, car il veut participer à la société, dit-il.

« Je n’avais plus de travail au Brésil. Maintenant, ici, j’ai tout ce qu’il faut pour travailler, je suis prêt », assure-t-il.

C’est lorsqu’il a perdu son emploi dans une usine agroalimen­taire au Brésil et que sa situation est devenue trop précaire pour sa famille qu’il a décidé de quitter l’Amérique du Sud pour se rendre ici, à pied, en autobus et en avion.

Il a laissé derrière lui sa femme et ses trois enfants en attendant de trouver l’argent nécessaire pour les faire venir ici, raconte-t-il

RECRUTEMEN­T

La semaine dernière, il s’est joint à une centaine de demandeurs d’asile réunis à la Maison d’Haïti pour assister à une présentati­on de l’entreprise Olymel, qui est en processus de recrutemen­t pour plusieurs de ses usines à travers le pays.

L’entreprise espère cette fois recruter une vingtaine de candidats issus de l’immigratio­n pour combler des postes de préposé aux opérations à l’usine Unidindon de Saint- Jean- Baptiste, près de Saint-Hyacinthe.

« J’ai posé ma candidatur­e. Je suis prêt à quitter Montréal pour travailler. Je veux que ma famille vienne me rejoindre. Je dois absolument travailler » , raconte M. Serum., qui se dit confiant de trouver du travail dans le prochain mois.

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PHOTO BENOÎT PHILLIE L’Haïtien Jean-Nicolas Serum, 43 ans, a franchi la frontière de manière illégale en juillet, après avoir traversé l’Amérique à partir du Brésil. Il vient d’obtenir un permis de travail et a posé sa candidatur­e pour un emploi dans une usine d’Olymel, il...
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