Le Journal de Montreal

Un « Tinder » pour les rénovation­s

Un entreprene­ur de la constructi­on de la région de Québec veut mettre en contact confrères et clients

- PIERRE- PAUL BIRON

QUÉBEC | Un entreprene­ur de la constructi­on de Québec lancera sous peu une toute nouvelle applicatio­n qui se veut le « Tinder de la rénovation ». Avec Andiman, il entend mettre en contact entreprene­urs et clients pour faciliter les travaux de tous genres.

Antoine Bouchard a eu l’idée d’Andiman il y a deux ans, en songeant à une façon de mieux remplir son horaire d’entreprene­ur en rénovation. « Je pouvais être trois semaines sur un gros contrat et passer deux semaines à ne pas travailler parce que je n’avais pas de clients après », explique celui qui est derrière le site web et l’applicatio­n actuelleme­nt en période de sociofinan­cement sur le site La Ruche.

GAGE DE QUALITÉ

L’entreprene­ur espère faciliter la vie autant des clients que des entreprene­urs en rénovation en leur permettant de se rejoindre pour des contrats de travaux mineurs. « La rénovation stagne depuis les années 1970. Il n’y a eu aucune innovation de ce genre. Uber et Airbnb le font, pourquoi pas nous ? » questionne Antoine Bouchard.

Les clients ayant des travaux nécessitan­t de quelques heures à deux jours de travail trouveront sur l’applicatio­n des entreprene­urs reconnus par la Régie du bâtiment du Québec.

Menuisiers, plombiers, carreleurs, excavateur­s, électricie­ns, tous les corps de métier pourront offrir leurs services et seront cotés selon la qualité de leur travail.

« Le taux horaire de base sera de 35 $, et plus la cote de l’entreprene­ur est élevée, plus le taux monte, jusqu’à un maximum de 45 $. Ça permettra aux compagnies d’obtenir un bon salaire horaire et aux clients de ne pas payer trop cher tout en s’assurant un travail bien fait », souligne M. Bouchard.

INCITATIFS POUR LES ENTREPRENE­URS

Une cinquantai­ne d’entreprene­urs se sont déjà inscrits au service qui sera lancé d’ici février. Antoine Bouchard souhaite voir ce nombre augmenter pour offrir le service dans plusieurs villes québécoise­s dès le lancement.

Pour inciter les entreprene­urs à embarquer dans l’aventure Andiman, Antoine Bouchard leur offrira une expérience clé en main. Pas de soumission­s, pas de paperasse, il veut laisser les pros de la réno faire ce qu’ils font de mieux.

« Je veux qu’ils puissent se concentrer à 100 % sur les jobs, et nous on va gérer le reste », affirme l’entreprene­ur qui s’est entouré d’une équipe d’avocats et de comptables pour ce volet. À chaque trimestre et en fin d’année les entreprene­urs recevront un rapport d’activités détaillé des contrats effectués à travers l’applicatio­n. « On veut leur simplifier la vie. Ils n’auront pas à tout comptabili­ser les heures, gérer les impôts, et tout, on le fait pour eux », insiste M. Bouchard, qui croit aussi que l’applicatio­n permettra de diminuer le travail au noir.

Pour son lancement, Antoine Bouchard entend aussi offrir l’équivalent du prix de la licence RBQ en argent à tout entreprene­ur qui s’engage à faire 300 heures avec Andiman. D’une valeur d’environ 1000 $, cet incitatif pourrait encourager certains travailleu­rs à se lancer en affaires. « Certains ont peur de faire le saut par peur de manquer de clients, mais avec l’applicatio­n on va régler ce problème », croit M. Bouchard.

LES « LA ANNÉES RÉNOVATION 1970. STAGNE IL N’Y A DEPUIS EU AUCUNE INNOVATION DE CE GENRE. UBER ET AIRBNB LE FONT, POURQUOI PAS NOUS ? » — de Antoine l’appli Andiman Bouchard, instigateu­r

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PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, STEVENS LEBLANC Antoine Bouchard a eu l’idée d’Andiman alors qu’il cherchait des moyens de mieux remplir son horaire d’entreprene­ur en rénovation. C’est de ce besoin de rejoindre des clients qu’est né le projet. Il veut ainsi mettre en contact entreprene­urs et clients.

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