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Avec Fidel et le Che/Ceux qui luttent et ceux qui pleurent
Ce reportage sur des événements qui ont changé le monde a été écrit et publié en 1958, en Argentine. Il est aujourd’hui édité en français. Son auteur, jeune journaliste argentin, voulait interviewer deux leaders charismatiques de l’heure, Fidel et le Che. Bravant la dictature sanguinaire de Batista et les bombardements, son aviation appuyée par les États-Unis, il se rend dans les montagnes de la Sierra Maestra où il découvre un territoire en partie libéré par les guérilleros. Il décide de joindre les rangs des révolutionnaires, fondera l’agence Prensa latina puis ouvrira un second front de guérilla en Argentine. On ne retrouvera jamais son corps. Un récit émouvant et bouleversant, écrit sur le vif.
Aller jusqu’au bout des mots/Correspondance 1954-1959
J’aime les correspondances. J’ai déjà parlé des lettres délicieuses que François Mitterrand a adressées à Anne pendant plus de trente ans. Entre Borduas, le peintre et coauteur du fameux manifeste Refus global, et Rachel Laforest, une véritable idylle amoureuse naît sous nos yeux et dans leurs mots lumineux. L’amour n’est pas mort. « Pourquoi le souvenir de vos caresses me fait-il tant de mal ? »
L’éducation de Monsieur Go
Adèle était mon idole de journaliste. Des comme elles, il ne s’en fait plus. Elle était aux premières loges lors de l’invasion de la baie des Cochons, à Cuba, en avril 1961, côtoyant de près Fidel ou le Che qu’elle interviewe pendant deux heures. On la retrouve à Alger en pleine révolution, avec Ben Bella, en France avec Jean-Paul Sartre ou interviewant Patrice Lumumba. Épouse du poète Michel Van Schendel, elle bourlinguera sur tous les fronts, micro à la main. La GRC la soupçonnera même d’entretenir des liens avec le FLQ. René Lévesque lui confiera diverses tâches, travail qu’elle abandonnera chaque fois pour des raisons de santé, la bipolarité avec des crises psychotiques et des phases dépressives. À quatre-vingt-six ans, elle nous livre un pan de sa merveilleuse vie.
Journal d’un réfugié de campagne
On connaît surtout Jean Bédard pour son Maître Eckhart et ses variantes. Son leitmotiv doit être « Ne tuons pas la beauté du monde ». Il s’est donc réfugié à la campagne, pour mieux résister aux assauts de la civilisation de la destruction. Dans ce journal qu’il tient pendant un an, il donne vie aux plantes et à la nature qui l’entoure. « Cultiver des plantes, c’est prendre soin de notre passé lointain, c’est chuchoter avec nos ancêtres… » Un livre apaisant comme une chanson de Richard Séguin.