Goffin élimine Federer à Londres
Le Belge crée la surprise générale du Masters en accédant à la finale
LONDRES | (AFP) Le Belge David Goffin, n° 8 mondial, a créé la surprise hier en battant pour la première fois le sextuple vainqueur du Masters et n° 2 mondial Roger Federer en demi-finale de l’épreuve, 2-6, 6-3, 6-4.
Aujourd’hui, il rencontrera en finale du tournoi le Bulgare Grigor Dimitrov, sixième joueur mondial, qui a disposé de l’Américain Jack Sock, n° 9 mondial, en trois manches de 4-6, 6-0, 6-3 lors de la deuxième demi-finale disputée en soirée.
« C’est un moment tellement particulier, c’est incroyable, je ne peux pas décrire ce que je ressens » , a déclaré le Belge après sa surprenante victoire. « J’étais un peu nerveux en commençant la rencontre, puis j’ai vraiment bien senti la balle au deuxième set, j’ai bien servi, frappé de beaux coups droits... C’était mon jour ! »
Vendredi, David Goffin avait reconnu qu’il ne savait « pas quoi faire » pour battre Roger Federer, contre qui il avait perdu six fois en autant de rencontres. Il avait indiqué qu’il essayerait « quelque chose de différent » pour ce nouveau duel.
AGRESSIF D’ENTRÉE DE JEU
Le Belge a appliqué une stratégie très agressive dès les premières minutes du match pour tenter d’empêcher son adversaire de s’exprimer. Mais malgré ses attaques répétées, le Belge manquait trop de précision pour dominer les échanges et se faisait briser d’entrée.
Sans forcer, le Suisse faisait la course en tête et concluait la manche par un nouveau jeu blanc sur un as, après seulement 33 minutes de jeu.
Mais cette machine si bien huilée allait se gripper à l’entame de la deuxième manche. Tentant davantage sa chance au filet, David Goffin brisait son adversaire sur sa première occasion depuis le début du match et se détachait 3-0. Le Suisse, lui, se montrait moins précis et commettait plusieurs fautes surprenantes.
Plus performant sur ses jeux de service, le Belge conservait son avantage et remportait la deuxième manche sur un jeu blanc.
Le set décisif commençait sur les mêmes bases. Alors que Federer se montrait peu entreprenant, c’est Goffin qui prenait le jeu à son compte, jouant très long et n’hésitant pas à monter à la volée. Une stratégie payante puisqu’il faisait le bris dès le troisième jeu.
Dans ce complet retournement de situation, le Suisse se montrait incapable de se révolter et c’est son adversaire qui continuait à dicter le rythme. Malgré sa nervosité, il se montrait solide au service pour remporter sa première victoire face à Federer et se qualifier pour sa première finale du Masters.