Le Journal de Montreal

Marie-Philip Poulin veut demeurer au sommet

La hockeyeuse québécoise visera une troisième médaille d’or à Pyeongchan­g

- MATHIEU BOULAY

Depuis sa conquête de la médaille d’or aux Jeux de Sotchi, l’équipe de hockey féminin du Canada a connu des hauts et des bas lors des tournois internatio­naux. Cependant, foi de Marie-Philip Poulin, elle sera prête à défendre son titre olympique à Pyeongchan­g, en février prochain.

Au cours de la dernière année, Équipe Canada a frappé dans le vide à chaque tournoi où elle tentait de remporter l’or. Aux Championna­ts du monde, les hockeyeuse­s de l’unifolié ont subi un revers crève-coeur contre les Américaine­s. Et le scénario a été identique lors de la Coupe des 4 nations qui s’est conclue il y a quelques jours.

Est-ce que c’est un avant-goût des prochains Jeux olympiques ? La capitaine a sa petite idée sur la question.

« C’est décevant d’avoir perdu en finale contre les États-Unis lors de ces deux tournois, a souligné Marie-Philip Poulin. Je vois cela comme une motivation de plus en prévision des Olympiques. On doit relever nos manches et travailler encore plus fort. »

« Elles ont remporté la majorité de nos dernières confrontat­ions, mais c’est en février que ça va compter. »

On a découvert Poulin aux Jeux de Vancou- ver. Puis, elle a confirmé son statut à Sotchi. La Beauceronn­e sait qu’elle aura à nouveau des choses à prouver à Pyeongchan­g.

« Mon rôle a changé au fil des années, a fait remarquer celle qui est commandité­e par Tide. Je suis devenue une leader et je tente d’aider les plus jeunes au sein de notre équipe. »

« Il faut profiter de chaque moment, car ça va très vite. Je ne réalise pas que j’en suis déjà à mes troisièmes jeux et que ça fait huit ans que je fais partie de l’équipe canadienne. »

PRÉPARATIO­N INTENSE

Depuis le mois d’août, une trentaine de joueuses sont réunies au centre de perfection­nement de Hockey Canada à Calgary afin de se préparer pour leur séjour en Corée du Sud. Comme on peut s’en douter, l’heure n’est pas à la rigolade.

« On s’entraîne à temps plein tant sur la glace qu’à l’extérieur, a indiqué Poulin. Comme c’est le cas de chaque année olympique, on dispute plusieurs parties contre des équipes de la Ligue midget AAA de l’Alberta. »

« Étant donné que les parties comptent au classement, ça donne droit à des matchs intenses et physiques. Ça nous aide à nous pousser. Nous sommes contentes d’avoir ce type de compétitio­n. »

Cette préparatio­n vient aussi avec une certaine pression sur les épaules des patineuses canadienne­s. Si elles ne remportent pas l’or en février, ce sera une déception nationale.

« On sait qu’il y a beaucoup de pression, a affirmé Poulin. On est au Canada et ça vient chaque fois qu’on porte le chandail avec le logo de Hockey Canada. Au lieu de se laisser écraser par elle, on a décidé de la transforme­r en motivation. »

UNE PLUS GRANDE VISIBILITÉ

Le hockey féminin pourrait bien bénéficier de l’absence des joueurs de la LNH en Corée du Sud,

« Je crois que l es projecteur­s seront davantage braqués sur notre sport et sur les autres comparativ­ement aux derniers Jeux olympiques, a mentionné le numéro 29. C’est quelque chose d’excitant. Ça va permettre aux gens de découvrir d’autres sports. »

On peut penser que Poulin et ses coéquipièr­es trouveront une façon de les avoir sur elles pour les bonnes raisons.

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