Ouellet joue encore les héros
Il a marqué un touché sur un retour d’échappé au début du quatrième quart
CALGARY | Disant préférer se retrouver loin des feux de la rampe, Gabriel Ouellet prend goût à jouer les héros.
Auteur de quatre interceptions dans une victoire de 22-0 contre Montréal plus tôt cette saison, le demi défensif du Rouge et Or s’est de nouveau illustré avec un touché sur un retour d’échappé de 42 verges. Marc-Antoine Bellefroid a fait perdre le ballon au retourneur Deane Leonard. Le ballon est tombé dans les mains de Ouellet sans toucher le sol et Ouellet a filé dans la zone des buts sans être inquiété, pour amorcer le quatrième quart sur les chapeaux de roues.
« J’étais seulement au bon endroit au bon moment, a résumé le produit des Élans de Garneau. C’est Marc-Antoine qui a fait le gros jeu. Je voulais voir à l’écran géant s’il y avait des gars derrière moi, mais je n’étais pas du bon côté du terrain. J’ai donc couru au maximum et j’ai pu jogger avant d’atteindre la zone des buts. »
Spécialiste des longues remises, Bellefroid affichait son plus beau sourire après avoir réussi son coup d’éclat devant sa mère qui espérait avoir immortalisé la scène sur son appareil photo.
« Ce fut un beau jeu, a-t-il indiqué. J’y allais pour plaquer le retourneur et j’ai frappé le ballon avec mon poing. Je n’ai pas vu l’échappé. Quand je me suis relevé, je voyais les gars courir et j’ai suivi dans la bonne direction. »
En plus du touché de Ouellet, les unités spéciales ont connu un fort match. Les couvertures ont été excellentes et les botteurs Dominic Lévesque et David Côté ont très bien fait. Lévesque a conservé une moyenne de 45,2 verges en neuf dégagements.
AUTRE GROS MATCHS POUR BETTS
Auteur de deux sacs du quart et trois plaqués pour pertes, en plus de provoquer un échappé, Mathieu Betts a connu un fort match.
« Nous avons eu des moments forts et des moments creux, mais c’est normal contre une aussi bonne équipe, a souligné le joueur de ligne par excellence sur la scène québécoise. C’était un défi de taille de venir gagner ici. On a gagné en confiance plus le match avançait. La ligne défensive a stagné au 3e quart en ne réussissant pas à mettre autant de pression que souhaité, mais elle a réussi de gros jeux en fin de match. Il y a eu les sacs d’Ed (Edward Godin), mais aussi l’interception de Frédéric Gagnon. Nous avons été bons dans les moments clés. Nous étions plus au pied du mur l’an dernier en fin de match. »
GODIN SAVOURE
Avec son pain aux bananes préparé par sa mère qui a fait le voyage, et qu’il a partagé avec ses coéquipiers de la défensive, l’ailier défensif Edward Godin savourait le moment.
« C’est fou tout le soutien que j’ai de ma mère et de mon frère. Parfois je trouve ça exagéré. Ma mère n’a jamais raté un match et mon frère, un seul, en raison d’un mariage. Plusieurs de mes amis seront à Hamilton. Ça fait du bien de me rendre à la Coupe Vanier à ma dernière saison, de poursuivre Godin qui a réussi deux sacs et 2,5 plaqués pour perte. On doit être fort en fin de match et se serrer les coudes et ne pas jouer sur les talons comme nous avons fait contre Montréal à la Coupe Dunsmore. Compte tenu de notre départ moyen, on a limité les dégâts en accordant seulement 23 points. »