Des bonbons préélectoraux
Sans respect pour l’institution parlementaire, le gouvernement Couillard a coulé graduellement aux médias ses intentions sur l’utilisation des surplus budgétaires. S’il croyait soulever l’euphorie avec la mise à jour économique présentée par le ministre Leitão, il sera vite déçu de voir une population qui ne se réjouit pas et qui a sur le coeur les effets de l’austérité.
LA FIN DE LA DIABOLISATION
Les sondages révèlent depuis plusieurs mois un appétit moins grand pour les baisses d’impôt alors que l’accès à des services essentiels comme la santé ou l’éducation est restreint et que des enfants et des adultes sont laissés pour compte. Cette tendance était perceptible à l’émission d’Isabelle Maréchal à laquelle je participais et où tous les auditeurs déploraient en onde le délabrement des services publics et l’inutilité de ces baisses d’impôt.
La population réalise de plus en plus l’impact dévastateur de ces baisses d’impôt sur les services publics et sur les finances personnelles alors qu’une majorité des gens se retrouvent avec moins d’argent après l’opération marketing du gouvernement. Longtemps honnis, les impôts retrouveraient-ils une certaine noblesse aux yeux du citoyen ?
LE PÈRE NOËL
Selon les dires des uns et des autres, il faudrait créer un environnement fiscal attirant pour les entreprises, disposer d’un niveau d’imposition permettant d’assurer les services publics et programmes sociaux essentiels au bien-être de la population et laisser une partie importante de leur revenu aux familles pour qu’elles aient plus de liberté. Pour plusieurs, c’est mission impossible à moins de disposer d’un génie qui sort de la lampe pour exaucer tous les souhaits, même ceux apparemment contradictoires. Pourtant, certains pays ont réussi l’exploit en s’extirpant des oppositions stériles et en innovant socialement !
Le vrai père Noël sera le politicien qui réussira à faire travailler ensemble toutes les forces vives du Québec, au lieu de se contenter de comités qui nourrissent les antagonismes.