Vous avez vu ma bizoune ?
Ainsi, Charlie Rose, le plus grand intervieweur au monde, aurait pogné les seins et les fesses de ses consoeurs de travail et se serait montré nu devant elles. Charlie Rose, bordel ! L’un des piliers du réseau PBS ! Un réseau tellement à gauche qu’il ferait passer Télé-Québec pour Fox News !
Comme l’a écrit un de mes amis sur Facebook, c’est qui le prochain : le dalaï-lama ? Le pape ?
MONSIEUR PATATE
S’il y a une leçon à tirer de cette nouvelle, c’est qu’il est impossible de brosser le portrait-robot du harceleur type.
Il peut être jeune ou vieux. De droite ou de gauche. Sympathique ou haïssable. Disciple de Jésus (comme les nombreux pédophiles protégés par l’Église) ou spécialiste d’Allah (comme Tariq Ramadan).
Seul point en commun : ils ont tous une bizoune entre les jambes.
Qu’ils trouvent tellement belle, tellement extraordinaire qu’ils doivent la montrer à tout le monde.
« Bonjour, je m’appelle Charlie ! Vous avez vu ma bizoune ? Ta-dam ! Fantastique, non ? Et attendez, vous ne l’avez pas vue en action ! Une merveille… »
De là à conclure que tous les propriétaires de bizoune sont des agresseurs, il n’y a qu’un pas – que certains n’hésitent pas à franchir.
C’est ainsi qu’en septembre 2018, la Suède sera l’hôte d’un festival de musique réservé aux « personnes non masculines ».
Les hommes qui se sont fait poser des seins seront acceptés. Mais pas ceux qui ont des pectoraux. Trop masculins. Et les femmes qui se sont fait poser un pénis ? Pourront-elles y assister ou sont-elles considérées comme faisant partie de l’axe du mal ? Et que dire des gais, des hommes non binaires ou des asexués ? Dilemme, dilemme… Dans quelques années, on ne se posera plus ces questions existentielles.
Nos organes génitaux seront équipés de velcro.
Tu te sens homme ? Tu te colles une bizoune. Tu te sens femme ? Tu l’enlèves et la ranges dans le tiroir à côté de tes boucles d’oreilles.
On sera tous des Monsieur et Madame Patate.
Avec un kit d’organes qu’on pourra ajouter à notre guise, selon l’humeur du moment.
« Tiens, ce soir, j’ai le goût d’avoir un sein droit et un testicule gauche… »
SERPENTS ET ÉCHELLES
Mais je digresse… Revenons à nos mononcles cochons.
C’est quand même incroyable, cette incapacité à garder sa bizoune dans ses culottes.
« Plus un singe monte haut, plus il montre son cul », dit un proverbe français. Faut croire que c’est comme ça aussi chez les hommes…
Plus tu grimpes l’échelle sociale, plus tu ressens le goût de montrer ton postérieur à ceux qui sont en bas, histoire d’affermir ta supériorité.
J’imagine que pour ces gens, il y a deux sortes d’individus : les puissants qui montrent leur bizoune aux autres, et les faibles qui regardent la bizoune des autres.
Question quiz : à partir de quel salaire annuel tu te sens libre de montrer ta bizoune ? 200 000 $ ? 300 000 $ ?
« Charlie, on a décidé d’augmenter ton salaire. À partir d’aujourd’hui, tu peux montrer ta bizoune. Justement, il y a une stagiaire, là-bas… »
L’homme descend du singe. Faut croire que certains sont descendus plus vite que d’autres…