Les sous-mariniers pourraient être sur le point de manquer d’oxygène
4000 effectifs de plusieurs pays participent aux recherches du San Juan
MAR DEL PLATA | (AFP) Les recherches restaient infructueuses hier dans l’Atlantique, au large des côtes argentines, pour retrouver le sous-marin San Juan, qui n’a plus donné signe de vie depuis six jours et pourrait manquer d’oxygène s’il est resté immergé tout ce temps.
« La question de l’oxygène nous inquiète depuis le moment où l’on n’a pas pu le détecter. La situation la plus critique serait d’en être au sixième jour (des réserves) d’oxygène » dans le submersible, a déclaré le porte-parole de la Marine argentine Enrique Balbi dans son dernier compte-rendu.
En immersion, le San Juan a une capacité en oxygène, pour ses 44 membres d’équipage, de sept jours et sept nuits. L’autonomie peut atteindre plusieurs semaines si le submersible peut remonter régulièrement pour renouveler l’air.
Favorisées par de meilleures conditions climatiques après plusieurs jours de tempête, les recherches se sont intensifiées hier, avec plus de 4000 effectifs d’une dizaine de pays participant aux opérations.
« Nous n’écartons aucune hypothèse », n’a cessé de répéter ces derniers jours le capitaine Balbi.
FAUX ESPOIRS
Jusqu’à présent, tous les possibles indices de présence du sous-marin se sont révélés de faux espoirs : hier, la Marine a fait état de fusées éclairantes blanches aperçues d’un avion, avant de préciser que celles du San Juan étaient de couleur rouge ou verte.
Et le canot de sauvetage repêché dans des conditions difficiles n’appartenait pas non plus au sous-marin.
Lundi, deux autres pistes s’étaient évaporées : les experts avaient déterminé que les bruits détectés lundi par le sonar de deux navires ne provenaient pas du San Juan, ni les sept appels reçus samedi par des bases navales argentines, un temps considérés comme des appels de détresse du sous-marin.
La zone initiale de recherches, de 300 km de diamètre, a été quadrillée à 100 %, mais les recherches ont été étendues à un périmètre de 1000 km de long du nord au sud et de 4 à 600 km d’est en ouest.
« Nous continuons de faire tout notre possible, en déployant tous les moyens nationaux et internationaux disponibles pour les trouver au plus tôt », a assuré mardi le président argentin Mauricio Macri.
AVARIE
La Marine argentine a révélé lundi que le sous-marin avait signalé une avarie avant sa dernière communication, mais pas suffisamment grave pour déclencher une procédure d’urgence.
Quatorze navires et dix avions restaient mobilisés hier pour les recherches, sur une vaste zone entourant la dernière position communiquée mercredi par le San Juan, à 430 km des côtes au sud-est du pays.
Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Brésil, le Chili et l’Uruguay participent aux recherches.