Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Rien n’est parfait dans un couple

Je risque de jeter un pavé dans la marre de votre Courrier mais il faut que je m’exprime, car je ne partage pas l’évaluation que vous avez faite du problème vécu par la correspond­ante qui vous racontait à quel point sa vie amoureuse avait toujours été catastroph­ique et comment, alors qu’elle avait rencontré un homme qui l’aimait à la folie, elle déplorait le fait que son entourage voulait l’inciter à le quitter. Alors qu’elle vous demandait conseil pour trouver un moyen de rendre son homme moins jaloux et moins possessif, vous lui avez plutôt conseillé d’écouter son entourage.

Je vis avec un homme semblable depuis dix ans et je m’en accommode très bien. Personne ne me force à rester avec lui. Je le fais de mon propre chef parce que je l’aime comme il est. Oui il m’est difficile de supporter ses crises de jalousie, mais j’ai fini par les accepter, car après, c’est le bonheur total entre nous pendant une ou deux semaines. Juste pour ça je ne veux pas partir.

C’est certain qu’à cause de lui je ne vois presque plus ma famille. Mais n’est-ce pas dans l’ordre des choses que lorsqu’on fonde sa propre famille, c’est elle qui doit prendre la première place dans notre vie? C’est vrai que les miens me manquent parfois. Mais ça s’appelle couper le cordon ombilical pour apprendre à déployer ses ailes pour voler. Avec mon homme et mes deux enfants, nous formons un clan tricoté serré et nous n’avons besoin de personne pour troubler notre vie familiale.

En quoi est-ce mal dans un couple qu’il y en ait un des deux qui impose sa loi? Un des deux qui soit le plus fort pour protéger son clan? Moi je trouve ça parfait. Et d’ailleurs n’est-ce pas normal qu’il y ait des chicanes de couple, si elles mènent ensuite à un petit paradis pendant quelques jours? Mon mari a souffert pendant sa jeunesse et il en est resté si marqué, qu’encore aujourd’hui de mauvais souvenirs viennent le hanter, et c’est dans ces moments-là qu’il devient invivable avec moi. Je préfère ça à ce qu’il devienne invivable avec mes enfants auxquels je tiens plus que tout. Qui vous dit que cette femme n’était pas comme moi? C’est-à-dire, heureuse malgré tout? S.T

Vos arguments sont imparables ma chère. J’espère juste que vous ne m’avez pas écrit ce récit de vie idyllique avec votre homme, alors qu’il vous regardait le taper sur le clavier, en vous le dictant peut-être ? Aussi marqué par son passé que puise l’être un homme, ça ne lui donne pas le droit de détruire la confiance en soi de sa femme, ne serait-ce que deux semaines par mois. J’espère que vos enfants échapperon­t toujours à son emprise pour ne pas perpétuer la dysfonctio­n familiale.

Le français et puis après ?

Internet a amené un recul marqué de notre langue. Comme ce qui compte avant tout c’est le « dollar », il est difficile de faire honte à des gens qui, en semant une promesse de faire pleuvoir lesdits dollars, propagent en même temps des fautes de français que certains pauvres analphabèt­es fonctionne­ls liront pour les propager largement ensuite en toute innocence sur Facebook.

Mais il faut vivre et laisser vivre! Mon français je le maîtrise, du moins je pense, raisonnabl­ement bien. Alors qu’est-ce que ça peut bien me ficher quelques fautes de temps en temps? Moi je suis pour la survie des peuples avec les caractéris­tiques qui font leur originalit­é. Et au Québec ça inclut une langue particuliè­re. Moi j’ai toujours apprécié que l’on corrige ma langue. Mais chacun doit rester libre de son choix final. Vive le Général !

Ne pensez-vous pas, puisque vous semblez le faire vous même, que le respect de sa langue d’origine commande à chacun l’obligation de faire l’effort de bien la parler tout autant que de bien l’écrire ?

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