GAUDREAU GARDE LE MORAL
NASHVILLE | Frédérick Gaudreau a marqué trois buts dans la LNH. C’était trois buts en finale de la Coupe Stanley (dont deux vainqueurs) contre les Penguins de Pittsburgh. Il y a cinq mois seulement, le Québécois se retrouvait dans la peau du héros inatten
La réalité n’est plus la même pour Gaudreau. Depuis le début de la saison, le centre de 24 ans a traîné ses valises entre Milwaukee et Nashville. Il a divisé son temps entre les Admirals dans la Ligue américaine et les Predators dans la LNH.
Depuis lundi, le Bromontois est de retour dans l’entourage des Predators. David Poile l’a rappelé avec le grand club pour une deuxième fois depuis son renvoi à Milwaukee à la fin du camp.
« Je vois ça comme une belle expérience, a dit Gaudreau. L’an dernier, c’était assez exceptionnel. Je me retrouvais au sommet. C’est maintenant une réalité différente. Je pourrais me poser plusieurs questions pour savoir pourquoi je me promène entre les deux villes. Mais je ne veux pas me remettre en doute. Je veux continuer à m’améliorer. »
« Au printemps dernier, j’ai grandi de mon expérience en séries, a-t-il poursuivi. Aujourd’hui, je poursuis mon apprentissage. Je prends ça de cette façon. »
L’instabilité fait maintenant partie de son quotidien. Mais il ne se plaint pas de son sort.
« Chaque jour, je ne sais pas où je vais dormir le lendemain, a-t-il répliqué en riant. Lundi, je me suis réveillé à Milwaukee et les Predators m’ont téléphoné pour me ramener à Nashville. Je devais partir immédiatement, j’avais un vol qui partait de Chicago. J’ai juste eu le temps de lancer du linge dans une valise. Je ne peux pas adopter une mentalité où je reste en mode attente. La seule chose que je peux faire est de travailler sur moi-même.»
LA BONNE ATTITUDE
À son retour avec les Admirals dans la Ligue américaine, Gaudreau n’était pas déprimé en portant une autre fois ce chandail.
« J’étais heureux, a-t-il répliqué. Ça pourrait être facile de se décourager, mais ce ne serait pas la bonne solution. Je ne veux pas avoir une attitude négative. À Milwaukee, je retrouvais mes amis. Au hockey, il y a toujours des hauts et des bas. Mais je garde une mentalité au jour le jour. »
Gaudreau se console en se disant qu’il n’est pas loin du jour où il restera sur une base permanente à Nashville.
« C’est juste une question de m’améliorer tous les jours. Je ne suis pas à l’extérieur des plans de l’équipe. Même quand ils décident de me renvoyer en bas, je ne dois pas me dire que j’ai fait des choses de mal. C’est plus une question de circonstances, de nombres et de joueurs. Je dois m’améliorer, peu importe où je joue. Je dois donner le meilleur de moi.
« Je ne sens pas trop de pression de la part des Predators, a-t-il enchaîné. Quand je reviens ici, je n’ai pas un fusil sur la tempe. Je ne me dis pas que si ça ne marche pas en ce moment, ça ne marchera jamais. Je sais qu’ils voient en moi un joueur qui reste en progression. Les renvois et les rappels font partie du processus. »
UNE QUESTION DE NOMBRES…
Le 17 juillet dernier, Gaudreau a paraphé un contrat de trois ans avec les Predators, mais les deux premières années du pacte sont à deux volets. Il était donc plus susceptible à un renvoi dans la Ligue américaine.
Peter Laviolette ne l’a pas dit directement, mais c’était facile de lire entre les lignes.
« Freddy a été un bon joueur dans les deux sens de la patinoire pour nous, a mentionné l’entraîneur en chef. Il est intelligent. Il est arrivé à un moment critique pour nous l’an dernier et il a très bien joué. Il a connu un bon camp, il a simplement été coincé derrière nos nombreux joueurs réguliers, mais maintenant qu’il nous en manque quelques-uns, le voici de retour. »
« JE NE SAIS PAS OÙ JE VAIS DORMIR LE LENDEMAIN » – Frédérick Gaudreau