LES MÊMES ERREURS SE RÉPÈTENT
Coulé par un relâchement d’une minute, le Canadien s’incline 3 à 1 devant les Stars
DALLAS | Pour cheminer dans la vie, il faut apprendre de ses erreurs. Décidément, le Canadien est incapable d’éviter de répéter les siennes.
Cinquante-neuf secondes de relâchement en fin de deuxième période ont coulé la troupe de Claude Julien. Des buts de Devin Shore et de Jason Spezza, marqués dans cet intervalle, ont permis aux Stars de renverser la vapeur et de défaire le Canadien par la marque de 3 à 1.
C’est déjà la neuvième fois cette saison que le Canadien accorde deux buts en moins d’une minute. Pourtant, l’entraîneur du Canadien avait mis ses joueurs en garde en matinée. Après les gênants revers face aux Coyotes et aux Maple Leafs, il s’attendait à plus de constance de leur part.
« Si tu enlèves cette minute-là, on gagne le match 1 à 0. On a tout de même bien joué, considérant qu’on n’avait pas notre meilleur gardien ni notre meilleur défenseur. Bien des choses confirment que nous avons joué un bon match, à l’exception de cette minute », a-t-il déclaré au terme de cette quatrième défaite de suite, dont les trois dernières en temps régulier.
LE CANADIEN RÉSISTE
Privé des services de Shea Weber, blessé au bas du corps, on ne donnait pas cher de la peau de la brigade défensive du Canadien. La gymnastique créée par l’absence du colosse défenseur qui, pourtant, se trouvait à son poste en matinée, a forcé Julien à faire preuve d’une grande souplesse. Avec Karl Alzner et Jeff Petry comme pierres d’assise, l’entraîneur a envoyé sur la patinoire toutes les combinaisons possibles.
« On a su que Shea serait absent au cours de l’après-midi. Il a patiné ce matin, mais ça ne regardait pas bien. On a essayé de gagner le plus de temps possible », a expliqué l’entraîneur du Canadien.
Malgré tout, face à une formation qui, comme eux, est capable du meilleur comme du pire, les Montréalais s’en sont bien tirés jusqu’à la 38e minute. En fait, on peut même ajouter le troisième tiers puisqu’ils ont limité les locaux à quatre tirs sur Charlie Lindgren.
De plus, l’unité de désavantage numérique a effectué un boulot remarquable.
Elle est parvenue à neutraliser à trois occasions la deuxième attaque massive la plus productive du circuit (27,4 % avant le match d’hier).
De plus, Brendan Gallagher a ouvert la marque en s’emparant d’un retour de lancer de Joe Morrow, alors que son équipe évoluait avec l’avantage d’un homme. Il y avait trois matchs que le Tricolore n’avait pas fait bouger les cordages en supériorité numérique.
Toutefois, il a été incapable de capitaliser, ni même de menacer, lors des quatre autres.
RÉVEIL SURPRENANT
Curieusement, le neuvième but du fougueux attaquant a semblé fouetter les locaux. Alexander Radulov et ses nouveaux amis ont appuyé sur l’accélérateur, causant de la désorganisation dans le territoire du Canadien.
Victime d’un total de dix buts à ses deux dernières sorties, Lindgren, pour qui il s’agissait d’un huitième départ consécutif, avait retrouvé l’aplomb qu’il avait démontré lors des premiers matchs suivant son rappel. Il a sauvé la peau de ses coéquipiers en quelques occasions avant de finalement céder à deux reprises.
Shore a d’abord profité d’une entrée de territoire rapide de John Klingberg qui n’a laissé aucun temps de réaction à la défense du Canadien. Puis, Spezza a profité de la menace occasionnée par une confusion au banc du Tricolore pour donner les devants à sa formation. Tyler Seguin a complété la marque en fin de match, dans un filet désert.
« Donner deux buts rapides semble être notre talon d’Achilles. C’est le bout frustrant de la rencontre parce que, autrement, l’équipe a bien joué défensivement et Charlie (Lindgren) a été superbe », a indiqué le capitaine du Canadien.
LES MEILLEURS DOIVENT ÊTRE LES MEILLEURS
Le trio composé de Max Pacioretty, de Jonathan Drouin et d’Alex Galchenyuk, une unité qu’on avait également vue contre les Maple Leafs, n’a pas été une grande menace. À eux trois, les attaquants du premier trio n’ont dirigé qu’un seul tir au but. Un lancer décoché par Pacioretty en première période.
« La feuille de pointage explique beaucoup de choses. Ils n’ont pas obtenu beaucoup de lancers au filet. Pourtant, ils ont même joué sur l’attaque massive. Si on veut gagner, on a besoin que nos meilleurs joueurs soient nos meilleurs joueurs », a martelé l’entraîneur-chef.
En revanche, l’unité de Charles Hudon, Phillip Danault et Andrew Shaw a obtenu sa part d’occasions de marquer. Particulièrement en deuxième période. Sur la même séquence, Danault a fendu l’air devant une cage béante, alors que la rondelle décochée par Brandon Davidson, avec Shaw comme écran, a roulé derrière Ben Bishop sans toutefois traverser la ligne rouge.
Avec les difficultés qu’éprouve souvent le Canadien à marquer, on se doutait que ces occasions ratées reviendraient le hanter.