Le Journal de Montreal

LE MÊME SUBBAN

P.K. gagne encore plus en confiance à sa deuxième saison avec les Predators

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

NASHVILLE | P.K. Subban restera toujours P.K. Subban. Il est unique, il a sa propre personnali­té et il n’a pas fini de détonner dans un monde aussi conservate­ur que celui de la LNH.

À la veille de la visite du Canadien au Bridgeston­e Arena, Subban a rencontré les journalist­es avec un chapeau noir et un spectacula­ire chandail à col roulé blanc en cachemire. Il était flamboyant, comme il l’est sur la glace depuis le début de la saison.

Terry Crisp, qui a gagné la Coupe Stanley comme entraîneur en chef avec les Flames de Calgary en 1989 et qui travaille depuis plusieurs saisons comme analyste au réseau Fox Sports pour les matchs des Predators, a offert la meilleure descriptio­n de Subban.

« Je ne chercherai­s jamais à le changer, a dit Crisp. Il est un très bon défenseur et une très bonne personne. Il fait parfois des gaffes, mais nous en faisons tous. Je peux vivre avec ça. Il ajoute de la vie à notre sport. À mon époque, nous voulions cacher nos sentiments. P.K. est un livre ouvert.

« J’ai assez d’expérience dans le métier d’entraîneur pour savoir que tu ne peux pas tuer l’enthousias­me et l’esprit d’un joueur, a continué l’homme de 74 ans. Tu ne peux pas enseigner à un joueur à devenir plus enthousias­te, à aimer plus son sport. J’aime les joueurs qui ont du caractère et qui cherchent à foncer. Tu dois simplement les guider dans la bonne direction pour qu’ils restent de bons coéquipier­s. Mais P.K. est un bon coéquipier. Il est fait pour jouer dans une ville comme Nashville, comme il était fait pour jouer dans un gros marché comme Montréal. Les partisans l’adoraient à Montréal. À Nashville, les partisans sont rapidement tombés en amour avec lui. Il est aimé pour ce qu’il dégage. »

LA VICTOIRE COMME PRIORITÉ

À sa deuxième saison dans la capitale du country, Subban a maintenant eu le temps de trouver ses repères. De l’aveu de l’entraîneur, Peter Laviolette, et du capitaine. Roman Josi, le numéro 76 a repris son élan des séries du printemps dernier.

« La saison dernière, il s’est passé plusieurs événements, a rappelé Subban. Je n’avais jamais subi une blessure sérieuse. Je touche du bois. J’ai manqué plusieurs matchs (16). C’était difficile de gérer ça. Il y a certaines choses que je ne pouvais même pas faire cet été. Là, je suis en santé à 100 %. Et je n’ai pas à m’habituer à de nouveaux partenaire­s. L’an dernier, je jouais surtout avec Ekholm, maintenant je suis avec Emelin. Ça va bien. Certains matchs, on va jouer 21 minutes, d’autres fois c’est 28. Ça dépend de l’allure du match.

« Dans le vestiaire, le plus important est de gagner, a poursuivi le défenseur de 28 ans. On fait tout chaque match, chaque jour, pour gagner des matchs. C’est la culture de l’équipe. »

Au sommet chez les défenseurs des Preds avec 16 points (4 buts, 12 passes) en 20 rencontres, Subban est l’un des catalyseur­s des succès de l’équipe.

APPRENDRE D’UNE FINALE

À sa première saison à Nashville, Subban a vécu sa première participat­ion à la finale de la Coupe Stanley. Il n’a pu graver son nom sur le précieux trophée, perdant en six rencontres contre les Penguins de Pittsburgh. Lors de cette finale, l’Ontarien a fait les manchettes pour sa prise de bec avec Sidney Crosby dans la saga de la mauvaise haleine.

Quelques mois plus tard, Subban n’a pas le sentiment qu’il a allumé un feu inutile avec Crosby.

« Les gens ont aimé ça, a-t-il répliqué. Sur les médias sociaux, j’ai vu des images animées [GIF]. J’ai trouvé ça rigolo. En y repensant, j’ai trouvé ça amusant. Mais j’ai appris de cette finale. On comprend ce que nous avons à faire pour y retourner. C’est la source de notre confiance, on sait ce que l’on doit faire pour gagner. On doit ensuite choisir de faire la bonne chose chaque jour. On a de bons meneurs et nos entraîneur­s sont exigeants. »

Josi, qui porte le « C » depuis la retraite de Mike Fisher, a aussi oublié cet épisode entre Subban et Crosby.

« Des trucs arrivent sur la glace, ça jase, mais tout ce que tu fais, au final, tu en tires de l’expérience et tu apprends, a expliqué le Suisse. Je ne crois pas que ça a changé le résultat des matchs, mais tu peux apprendre beaucoup d’une finale. »

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CAPTURE D’ÉCRAN TVA SPORTS P.K. Subban a rencontré, hier, les journalist­es avec un chapeau noir et un spectacula­ire chandail à col roulé blanc en cachemire.
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