Philippe Couillard veut discuter avec Gerry Sklavounos
QUÉBEC | Philippe Couillard laisse la porte ouverte à la possible réintégration au caucus libéral de Gerry Sklavounos, expulsé il y a un an en raison d’allégations d’agression sexuelle.
Alors que Guy Ouellette vient tout juste de retrouver les rangs libéraux, le premier ministre a fait savoir sur les ondes du FM93 qu’il aurait des discussions « au cours des prochaines semaines » avec le député de Laurier-Dorion. « Je ne peux pas tout dire là, dans le cas de M. Sklavounos, il y a d’autres éléments qu’on doit discuter avec lui », a commenté mercredi Philippe Couillard.
Gerry Sklavounos a été exclu du caucus libéral en octobre 2016, après avoir été visé par des allégations d’agression sexuelle sur une étudiante de l’Université Laval, Alice Paquet. En février dernier, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) décidait de ne pas porter d’accusation contre lui. Son exclusion avait été maintenue par le caucus.
« Le rapport du DPCP a dit clairement qu’il n’y avait aucun acte criminel qui avait été commis. On est tous d’accord là-dessus. Mais par contre, il y a d’autres choses qui apparemment circulent. On veut clarifier ça avec monsieur Sklavounos. C’est tout », a poursuivi monsieur Couillard.
UNE RENCONTRE, PAS UNE ENQUÊTE
Outre les allégations concernant Alice Paquet, M. Sklavounos avait aussi été montré du doigt pour son comportement inadéquat à l’égard de membres du personnel politique. Le premier ministre s’est toutefois défendu de mener une enquête sur le député. « On a des choses à clarifier avec lui, a précisé M. Couillard. On va en parler avec monsieur Sklavounos. On va avoir des discussions avec lui. »
Questionné à la sortie du caucus libéral, le premier ministre a refusé de revenir sur ses propos. « C’est les mêmes choses qu’on a déjà dit[es] », a-t-il lancé. La whip en chef du gouvernement, Nicole Ménard, a tout de même confirmé qu’il y « aura d’autres discussions » avec M. Sklavounos, et ce, dès qu’elle le pourra, dit-elle. La nature de ces échanges est « confidentielle », a-t-elle mentionné.
« LIBÉRAL DANS L’ÂME »
Se disant « libéral dans l’âme », Gerry Sklavounos s’est montré ouvert à prendre part à une éventuelle rencontre. « Si le premier ministre veut me rencontrer, je vais le rencontrer. Je ne refuserai jamais une rencontre du premier ministre », a-t-il déclaré.
Gerry Sklavounos, qui siège comme député indépendant depuis les événements, dit réfléchir à son avenir politique. « La décision n’est pas prise », a-t-il commenté, précisant qu’il doit en discuter avec sa famille. Il n’écarte pas une prochaine campagne électorale avec les libéraux.