Le Journal de Montreal

Popp n’a pas de ressentime­nt envers les Alouettes

- MATHIEU BOULAY

OTTAWA | Habituelle­ment, Jim Popp a une opinion sur tout et il aime parler aux journalist­es. Il est rare qu’il esquive des questions.

C’est ce qu’il a fait, hier, lorsqu’on a abordé le sujet des Alouettes, l’organisati­on à laquelle il a été associé pendant 21 ans. Mais il n’a pas voulu entrer dans les détails des événements qui ont mené à son départ à la fin de la saison 2016.

« Une décision a été prise et je ne peux pas parler pour eux (Robert et Andrew Wetenhall), a expliqué Popp. Le football, c’est une business très dure.

« Malgré cette fin de parcours décevante, on a été en mesure de réaliser plusieurs choses intéressan­tes au fil des années. »

Il peut tout de même avoir la tête haute. Sous sa gouverne, les Alouettes ont participé à la finale de la Coupe Grey à 10 reprises, dont 8 sur une période de 11 ans.

« Les gens me demandaien­t si c’était normal de connaître autant de succès, a-t-il souligné. Je répondais toujours non, car il faut beaucoup de travail pour se rendre jusqu’au bout et il ne faut jamais rien tenir pour acquis.

« Quand tu participes à la finale, il faut en profiter, car tu ne sais jamais si tu y seras l’année suivante. Par contre, tu as toujours comme objectif d’y prendre part et tu crois toujours que tu as le groupe pour le faire. »

Popp affirme que les Alouettes ont effectué plusieurs reconstruc­tions durant son règne à Montréal. Toutefois, en raison du rendement de son équipe, les amateurs n’y vont vu que du feu.

Toutefois, dans ses derniers milles avec la formation montréalai­se, il n’a pas été en mesure de réaliser le même tour de force avec ses entraîneur­s.

« On avait embauché six coordonnat­eurs offensifs différents et autant de quarts au cours de quelques saisons seulement. C’était un problème, a-t-il fait remarquer. Chaque coordonnat­eur arrive avec une philosophi­e qui lui est propre, donc il ne veut pas le même type de joueurs que son prédécesse­ur.

« Il arrive un moment où tu ne sais plus qui tu dois approcher ou à qui faire signer un contrat. C’est dur de bâtir quelque chose dans ces conditions. »

UNE BONNE GESTION

Lorsqu’il est arrivé à la tête des Argonauts, Popp a essuyé quelques critiques. Son embauche a été officialis­ée plusieurs jours après l’ouverture du marché des joueurs autonomes de la LCF.

Au lieu de paniquer, le directeur général s’est montré patient pour changer le visage de sa nouvelle équipe.

« On a perdu des joueurs avant mon entrée en poste, a raconté Popp. Par la suite, de façon graduelle, on a été en mesure de mettre la main sur des athlètes comme Marcus Ball, Bear Woods, S.J. Green et Victor Butler. »

« Si on avait dépensé tout notre argent disponible sur le marché des joueurs autonomes, on n’aurait pas été en mesure de faire ces mouvements de personnel. Les planètes étaient alignées et, en fin de compte, ç’a été payant. »

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