Le Journal de Montreal

« Green, un risque calculé »

Le receveur de passes a surpassé les attentes de Jim Popp

- MATHIEU BOULAY

OTTAWA | Quelques semaines après sa nomination en tant que directeur général des Argonauts de Toronto, Jim Popp a réalisé le vol de l’année dans la LCF en obtenant le receveur S.J. Green dans une transactio­n avec les Alouettes. Il ne se doutait pas que ce mouvement de personnel allait transforme­r son équipe.

On se souvient que la formation montréalai­se avait décidé d’échanger le vétéran pour des raisons financière­s et médicales. Toutefois, à sa première saison avec les Argonauts, le demi inséré a fait ravaler ses paroles à Kavis Reed ainsi qu’à ses détracteur­s en captant 104 passes pour 1462 verges et 10 touchés.

Des chiffres impression­nants pour un joueur qui faisait un retour après une longue période d’inactivité.

Rencontré à l’entraîneme­nt des Argonauts, hier matin, Jim Popp a été humble au sujet de l’acquisitio­n de Green en avril dernier.

« C’était un risque calculé. Personne ne savait qu’il livrerait ce type de campagne, a admis l’homme de football. Par contre, je sentais qu’il pourrait être un élément-clé au sein de notre formation, que ce soit sur le terrain ou dans le vestiaire avec son leadership.

« En raison de son genou, on ne savait pas s’il allait retrouver sa touche d’antan. Jamais on ne pensait qu’il allait porter ses performanc­es à un autre niveau.

Contrairem­ent à son homologue montréalai­s (Reed), Popp n’a jamais craint que les performanc­es du vétéran Green seraient amoindries à son retour au jeu.

« Lorsqu’il a subi sa blessure, aucun médecin des Alouettes ne m’avait dit que sa carrière pourrait être en péril », a précisé Popp en se rappelant les événements de 2016.

GRÂCE AUX RÉSEAUX SOCIAUX

Pendant sa période de remise en forme, Green a publié plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux afin de montrer l’évolution de sa situation. C’est ce qui a attiré l’oeil de Popp avant de procéder à la transactio­n.

« Il paraissait vraiment bien et j’ai eu confiance en ce que je voyais, a-t-il affirmé. Après qu’on eut fait son acquisitio­n, il a pris part à notre minicamp et il a excellé. Puis, comme il nous l’avait mentionné, il a obtenu le feu vert des médecins trois semaines plus tard.

«De notre côté, on a fait les bonnes choses pour l’aider, comme d’éviter qu’il s’entraîne deux jours de suite. Il n’a pas eu de recul. On croyait qu’on le verrait au septième match de notre saison, mais S.J. était là pour notre partie inaugurale. Son éthique de travail a aussi fait une différence.»

UN CADEAU NOMMÉ WOODS

Quelques semaines plus tard, ce fut au tour du secondeur Bears Woods de prendre la direction de Toronto après avoir été libéré par les Alouettes.

«Quand on a entendu la nouvelle, on n’y croyait pas, a souligné Popp. C’est devenu officiel et je l’ai tout de suite contacté pour savoir s’il voulait venir chez nous.

«Je savais ce que Bear pouvait nous apporter sur le terrain et dans le vestiaire. C’est un leader et un passionné de football.»

À la lumière des propos de Popp, Kavis Reed a commis deux erreurs importante­s d’évaluation de son personnel à ses premiers pas comme directeur général des Alouettes. Est-ce qu’on doit être inquiets pour la prochaine saison ? Poser la question, c’est y répondre...

 ?? PHOTO AGENCE QMI, DOMINIC CHAN ?? Jim Popp, qu’on voit en compagnie de Marc Trestman, a réussi deux excellents coups en récupérant les anciens Alouettes S.J. Green et Bear Woods.
PHOTO AGENCE QMI, DOMINIC CHAN Jim Popp, qu’on voit en compagnie de Marc Trestman, a réussi deux excellents coups en récupérant les anciens Alouettes S.J. Green et Bear Woods.

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