Le Journal de Montreal

Le meilleur est à venir ! Ah oui ?

- RÉJEAN TREMBLAY rejean.tremblay@quebecorme­dia.com

– Te rappelles-tu mon Jean-D. quand les Nordiques ont connu une saison de 31 points ? Le slogan de l’équipe était Le meilleur est à venir.

– Ouais… pis La force des jeunes. Un de nos slogans à Québec au début des années 1990. On braillait dans les bureaux tellement c’était pénible.

Jean-D. Legault était le vice-président marketing des Nordiques de Québec quand l’équipe s’est mise à terminer dernière au classement de la Ligue nationale. Des années et des années. La queue, la misère.

Pour se permettre cette triste reconstruc­tion, les Fleurdelis­és s’étaient débarrassé­s de Peter Stastny, de Michel Goulet et de Dale Hunter. Même Michel Bergeron avait été envoyé aux Rangers de New York en retour d’un choix de première ronde et de 100 000 $ US !

Des années de misère noire qui ont pavé le départ de l’équipe au Colorado.

RECONSTRUI­RE LE CANADIEN ?

C’est la nouvelle lubie des penseurs des médias sportifs. Plonger dans les bas-fonds du classement pour reconstrui­re. C’est bien parti, les Coyotes de l’Arizona ont battu les Maple Leafs de Toronto. Ils vont rattraper le CH. CH pour Canadien Honteux, comme a trouvé Tom Lapointe en direct de Hollywood.

Premièreme­nt, pas besoin de faire exprès pour se planter. Marc Bergevin et sa douzaine d’adjoints sont capables de réussir l’exploit sans même le vouloir. Juste à continuer à faire ce qu’ils font.

Mais avant de se débarrasse­r de Max Pacioretty, de Shea Weber et de Carey Price pour s’assurer de terminer dernier, j’y penserais deux fois.

D’abord, parce que le « sucker » qui paye 300 $ pour son billet a le droit de voir une équipe qui veut gagner. Perdre en faisant exprès et en vendant les tickets à gros prix, ça s’appelle de l’arnaque.

Des fois, la médiocrité est récompensé­e. Mais ça prend beaucoup de chance et de la compétence dans le recrutemen­t. Rien ne garantit la chance et surtout à Montréal, rien ne garantit la compétence. Trevor Timmins, toujours prêt à se cacher derrière quelqu’un d’autre pour cacher ses erreurs, vous lui faites confiance vous-autres ?

CROSBY ET MALKIN

Geoff Molson devrait y penser deux fois avant de permettre une vente de liquidatio­n. La médiocrité a bien servi les Penguins de Pittsburgh, qui ont repêché Evgeni Malkin et Sidney Crosby pour aller gagner la coupe Stanley.

Même chose pour les Blackhawks de Chicago avec Jonathan Toews et Patrick Kane. Sans parler du directeur général Stan Bowman qui recevait des appels tous les soirs de son père Scotty.

Mais la médiocrité s’est étirée pendant une décennie avec les Maple Leafs de Toronto et les Oilers d’Edmonton.

Ils ont repêché combien de joueurs de « franchise » les beaux et jeunes Oilers ? Ben maudit, sont encore pourris !!!

Et les Hurricanes de la Caroline, et les Coyotes, et les Panthers de la Floride, et les Islanders de New York, et les Flyers de Philadelph­ie ? Vous en voulez des équipes qui ont végété dans la fiente pendant des années et des années ?

C’est ça que vous voulez pour vos Glorieux ? La médiocrité volontaire après la médiocrité involontai­re ?

LES FANS SONT ASSOMMÉS

La vie m’amène un peu partout. C’est comme ça. Québec la semaine passée, Le Salon du livre samedi, Daou lundi, l’hôpital à Sainte-Agathe hier avantmidi et le Métro en après-midi.

Même le beau doc en médecine interne, fou du hockey, est tout mêlé.

« J’ai pas le choix, faut que je leur fasse confiance », a-t-il dit en remplissan­t une prescripti­on. Leur, c’est Marc Bergevin et Trevor Timmins. Mais dans les salles d’attente, à la réception de l’hôpital, dans le parking du Métro, et je ne parle pas du Saint-Hub et du Pétro-Canada de la 117, tout le monde, partage sa complainte du CH. Les gens sont comme assommés.

« Qu’est-ce qui va arriver à notre hockey ? » m’a demandé une dame vraiment abasourdie. Les autres parlent encore du Canadien ou de leur Canadien.

Mais tous, sans exception, ont ajouté qu’il n’est plus question d’acheter une paire de tickets pour aller applaudir cette bande de gnochons. Mais parfois, un vieux fan du temps du « Rocket » demande : « Mais qu’est-ce qui se passe ? Ça va-tu se replacer ? » Je leur dis, je pense pas.

Si Geoff Molson est prêt à parier que ces gens vont rester de loyaux et dépensiers fans pendant des années de vaches maigres, il a de méchantes grosses couilles. Il devrait se dépêcher de vendre ses tours à condos.

Ses Glorieux sont déjà assez médiocres comme ça, pas besoin d’en rajouter.

C’EST ÇA QUE VOUS VOULEZ POUR VOS GLORIEUX ? LA MÉDIOCRITÉ VOLONTAIRE APRÈS LA MÉDIOCRITÉ INVOLONTAI­RE ?

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PHOTO AGENCE QMI, JOËL LEMAY Geoff Molson devrait y penser deux fois avant de permettre une vente de liquidatio­n.
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