L’ART DE PERDRE
Le CH s’incline 3 à 2 contre les Predators en tirs de barrage
NASHVILLE | Antti Niemi avait la lourde mission de relancer le Canadien après quatre revers d’affilée. C’était un mandat périlleux, surtout en l’absence de Shea Weber contre son ancienne équipe, les Predators.
À son premier départ dans l’uniforme du Tricolore, Niemi a joué un très fort match, mais il n’a pu écrire la scène improbable. Le CH a trouvé une autre façon de perdre en s’inclinant 3 à 2 en tirs de barrage contre les finalistes de la Coupe Stanley, hier, au Bridgestone Arena.
Kyle Turris a marqué le but décisif en glissant la rondelle entre les jambières du gardien finlandais. L’ancien des Sénateurs d’Ottawa a été le seul à toucher la cible en fusillade. Du côté du CH, les Paul Byron, Jonathan Drouin et Max Pacioretty n’ont pu déjouer Pekka Rinne.
Claude Julien avait offert à Drouin et à Pacioretty une occasion d’effacer une autre rencontre pénible en misant sur eux lors des tirs de barrage. Les deux attaquants n’y sont pas parvenus.
LA GAFFE
Les Predators auraient pu gagner ce match bien avant ça. Viktor Arvidsson a manqué un but dans un filet désert dans les dernières secondes en troisième période. Ce jeu a changé un peu le sort de la rencontre.
Joe Morrow a hanté Arvidsson en marquant le but égalisateur alors qu’il ne restait que 56 secondes. Morrow a battu Rinne en décochant un tir de la pointe qui a touché à la culotte de Ryan Johansen.
Arvidsson a probablement poussé un soupir de soulagement quand Turris a finalement corrigé cette bourde en fusillade.
DE MAUVAISES PUNITIONS
Filip Forsberg a marqué les deux buts des Predators en temps réglementaire, les deux fois en supériorité numérique. En début de troisième période, Forsberg a déjoué Niemi après un revirement de Nicolas Deslauriers. Craig Smith lui a subtilisé facilement la rondelle pour ensuite repérer le dangereux ailier des Predators.
Andrew Shaw était au banc des punitions sur ce jeu.
À la toute fin du premier tiers, P.K. Subban a fait payer cher une très mauvaise punition à Jonathan Drouin. Subban a transporté la rondelle d’un bout à l’autre de la glace. En rentrant dans le territoire ennemi, le flamboyant défenseur a mystifié le capitaine Max Pacioretty avec une belle feinte et il a attiré Jordie Benn derrière le filet de Niemi. Subban a créé assez de confusion dans le camp adverse pour ouvrir toute grande la porte à Forsberg. Après une passe rapide de Ryan Johansen, le numéro 9 des Preds n’a eu qu’à pousser une rondelle dans un filet abandonné par Niemi qui avait été déporté à la gauche de son filet.
Il ne restait que 1,6 s au cadran quand Forsberg a touché la cible.
DES CANONS INVISIBLES
Après le revers de 3 à 1 contre les Stars à Dallas, Claude Julien avait regardé en direction de Drouin, Pacioretty et Alex Galchenyuk en disant que ses meilleurs joueurs devaient être les meilleurs sur la patinoire.
Les trois attaquants n’ont pu rebondir face aux Predators. En plus de ne pratiquement rien générer sur le plan offensif, ils ont fait des erreurs impardonnables. Drouin a coulé les siens avec un coup de bâton inutile sur Johansen. Pacioretty, quant à lui, a joué une autre rencontre pénible. Il semblait indifférent aux insuccès de son équipe.
Des trois, Galchenyuk a été le plus dangereux. Avant la rencontre, Julien avait dit qu’il ne serait pas patient avec son premier trio. Il a finalement choisi de les garder ensemble. Depuis le début de l’année, il n’y a aucune complicité entre Drouin et Pacioretty. Le CH a maintenant un dossier de 1-8-2 quand les deux attaquants se retrouvent au sein du même trio.
GALLAGHER AVEC COEUR
Si Niemi a offert une bonne prestation, Brendan Gallagher a aussi joué un bon match. Le numéro 11 a encore une fois démontré son incroyable volonté. Il a encaissé une tonne de mises en échec. Il a aussi passé toute la soirée à se chamailler avec Subban.
Pacioretty et plusieurs autres coéquipiers devraient s’inspirer de l’énergie de Gallagher.