La vilaine santé de Rudy Caya
Rudy Caya, le chanteur de Vilain Pingouin, se remet sur pied après avoir été victime de deux AVC
Après avoir été victime de deux accidents vasculaires cérébraux (AVC), début novembre, Rudy Caya est partiellement paralysé du côté droit. Malgré tout, c’est avec la détermination d’un guerrier que le chanteur de Vilain Pingouin mène son combat pour remonter sur scène.
« Concrètement, je dois réapprendre à parler, réapprendre à marcher et réapprendre à utiliser mon bras et ma main droite. Ça se fait à pas de tortue », a expliqué l’artiste de 56 ans, qui a subi un total de quatre AVC, au cours des sept dernières années.
Grâce à des séances quotidiennes d’ergothérapie, de physiothérapie et d’orthophonie, le chanteur s’exprime aujourd’hui avec plus d’aisance et se déplace avec une marchette, lorsqu’il est supervisé.
« S’il arrive quelque chose, je ne peux pas me retenir avec mon bras droit, a-t-il souligné. Je me déplace donc en chaise roulante, mais je peux me servir seulement de ma main gauche pour avancer. Honnêtement, je pense pouvoir remiser la chaise bientôt. Je commence à être pas pire, avec la marchette. »
PATIENCE ET RIGUEUR
Même si sa récupération lui demande une énergie et une patience considérable (il ne s’agit pas de sa principale qualité, a-t-il lui-même admis), l’artiste est motivé plus que jamais à retrouver la santé.
« Il faut accepter que ce n’est pas dramatique. Il faut être content des petites choses accomplies, a-t-il dit. Ça peut avoir l’air niaiseux, mais pour moi, être capable de séparer mon pouce de mon index, c’est déjà quelque chose. Il faut apprécier chaque petite victoire. »
Question de mettre toutes les chances de son côté pour l’avenir, l’artiste, qui dit n’avoir jamais eu de problèmes d’alcool ou de drogues, a dû repenser l’ensemble de son mode de vie, puisque ses médecins n’ont pu identifier la ou les causes exactes de ses récents AVC.
« J’ai arrêté de faire le con. J’ai arrêté de fumer, j’ai arrêté de prendre quatre ou cinq boissons énergétiques par jour et je dors plus », a-t-il indiqué, précisant que toutes ces habitudes peuvent être liées à l’hypertension artérielle, condition qui augmente les risques de faire un AVC.
« Après l’un de mes AVC, un qui avait vraiment eu des conséquences sur ma santé (celui en 2015), j’avais fait tous ces changements, mais à un moment donné, j’avais recommencé », a-t-il dit.
Bien qu’il espère reprendre du service le plus rapidement possible, ce sont ses enfants, Jamie et Maggie, respectivement âgés de 25 et 20 ans, qui le motivent à garder la tête haute, dans cette épreuve.
« Je vais toujours faire des spectacles et des disques. J’en ferais même en chaise roulante. Cela dit, je sens que j’ai la responsabilité de montrer aux gens que lorsqu’un défi se présente à nous, nous devons nous relever et le surmonter », a-t-il indiqué.
« Moi, je me donne le défi de refaire des spectacles, mais honnêtement, ce n’est pas ma motivation première. L’important, c’est de faire ça pour sa famille, de prendre ses responsabilités et de faire de son mieux. Ensuite, le reste va suivre. »
Lorsqu’on lui demande s’il a eu peur de mourir, cette fois-ci, Rudy Caya nous répond sans une pointe d’hésitation.
« Je n’ai pas peur de la mort, mais ce qui me fait peur, c’est de ne pas être là si mes enfants ont besoin de moi. Ça, je ne peux pas l’accepter. Il faut que je sois là pour mes enfants tant que je le peux. »
« Je vais toujours faire des spectacles et des disques. J’en ferais même en chaise roulante. » – Rudy Caya