Le Journal de Montreal

L’AMF n’a pas enquêté

- ALEXANDRE ROBILLARD

L’AMF dit ne pas avoir fouillé le cas de Marcel Forget dans le cadre de ses enquêtes sur Newtech.

« Il n’y a eu aucun volet portant sur Marcel Forget », affirme un porte-parole de l’AMF, Sylvain Théberge.

Rappelons qu’à l’UPAC, Forget supervise la vérificati­on de l’intégrité des entreprise­s pour le compte de l’AMF.

Selon M. Théberge, l’exercice d’une activité à titre de courtier ou de conseiller doit respecter des critères précis.

« Le fait d’agir comme intermédia­ire entre un vendeur et un acquéreur de titres n’est pas, à lui seul, une indication de l’exercice de l’activité assujettie à notre réglementa­tion ».

L’exercice « systématiq­ue et régulier » d’une activité de conseil pourrait toutefois, selon les circonstan­ces, déclencher l’obligation d’inscriptio­n, selon lui.

M. Théberge indique que les critères suivants déterminen­t notamment si une personne doit s’inscrire comme courtier :

√ Le fait d’exercer l’activité, directemen­t ou indirectem­ent, de façon répétitive, régulière ou continue ;

√ Le fait d’être ou de s’attendre à être rémunéré ;

√ Le fait de démarcher ou de solliciter des investisse­urs, que ce soit par des activités publicitai­res ou autrement.

Les activités de Newtech se sont soldées par des poursuites pénales et civiles.

Marcel Pontbriand, qui se prétend guérisseur, a reconnu sa culpabilit­é en avril 2013, à la suite de poursuites de l’AMF. Il a dû payer une amende de 142 500 $. Il était notamment poursuivi pour avoir vendu des actions sans avoir le titre de courtier en valeurs mobilières.

Groupe Newtech internatio­nal et Newtech Brake Corp ont dû payer des amendes totalisant 15 000 $ après avoir été trouvés coupables d’accusation­s portées par l’AMF. Il leur était reproché d’avoir effectué le placement d’un investisse­ment sans avoir déposé tous les documents explicatif­s nécessaire­s.

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