Le plus gros marché hors des États-Unis
Le Canada est le plus gros marché hors des États-Unis pour le New York Times, qui connaît une forte croissance chez nous depuis un an.
« Nous avons 62 % de plus d’abonnés canadiens depuis un an. [...] Les Canadiens font partie de la croissance que nous observons », explique Jodi Roduren, la directrice de la rédaction de NYT Global, la branche mondiale du quotidien américain.
Elle refuse toutefois de chiffrer précisément le nombre d’abonnés. Elle souligne cependant que le New York Times a 3,5 millions d’abonnés, dont 2,5 millions uniquement sur le web, et que 14 % de ces abonnés sont situés à l’extérieur des États-Unis.
Mme Roduren mentionne que son quotidien veut devenir une référence mondiale et que l’intérêt pour le Canada n’est pas seulement une question de marketing.
L’EFFET TRUDEAU
Selon le journaliste Dan Bifelsky, l’intérêt du New York Times pour le Canada n’est pas non plus étranger à l’arrivée au pouvoir de Justin Trudeau et celle de Donald Trump à la Maison-Blanche.
« C’est un moment important pour le Canada, avec un premier ministre qui est très populaire [partout dans le monde]. Le pays est devenu un modèle de libéralisme et de progressisme dans le monde », explique-t-il, ajoutant que l’image contraste avec celle des ÉtatsUnis de Donald Trump.
L’arrivée de Dan Bilefsky fait de lui le premier correspondant à Montréal depuis la courte période de 1937 à 1940 durant laquelle le quotidien avait un bureau dans la métropole québécoise, fort probablement parce que c’est là que le journaliste avait choisi de vivre et de travailler à l’époque, selon Mme Roduren.
ÉQUIPE DE QUATRE
Il se joint ainsi à l’équipe canadienne, qui compte un correspondant à Ottawa, une correspondante à Toronto et un autre journaliste basé à New York, qui surveille le pays de loin.
Même si le quotidien flirtait avec l’idée d’avoir un journaliste à Vancouver, Montréal est devenu une « évidence », selon Jodi Roduren, une fois que M. Bilefsky a été choisi, puisqu’il est montréalais et bilingue.
Même s’il sera basé à Montréal et qu’il compte suivre de près la politique québécoise, Dan Bilefsky soutient qu’il reste correspondant pour tout le pays et qu’il a de bonnes chances de voyager d’un océan à l’autre.