Vague de soutien pour Leony
La famille a reçu une cinquantaine d’appels de politiciens et de médias
Des politiciens provinciaux, fédéraux et des citoyens se sont mobilisés pour annuler l’expulsion du pays de l’étudiante-modèle Leony Pavithra Lawrence et sa famille tandis que le gouvernement Trudeau est resté silencieux hier.
« J’espère que [les libéraux] vont se réveiller pour éviter cette déportation ridicule », s’exclame Alexandre Boulerice du Nouveau Parti démocratique (NPD).
Le Journal publiait hier l’histoire de Leony Pavithra Lawrence, 21 ans, qui risque d’être renvoyée au Sri Lanka avec sa famille ce dimanche, même si plusieurs les considèrent comme des immigrants-modèles. Parlant français couramment, elle s’était démarquée cet été pour avoir reçu un prix de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).
Depuis, la famille a reçu une cinquantaine d’appels de médias et de gens qui veulent la soutenir, indique le père, Robert Rajaratnam Lawrence.
La présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon, a diffusé une lettre d’appui à l’étudiante hier, croyant que « notre société gagnerait énormément si on [lui] permettait d’accéder au statut de citoyenne ».
Des commissaires de la CSDM ont aussi pris le téléphone pour faire des pressions sur l’appareil politique hier.
AUCUN DOUTE
« Je ne doute pas une seconde que lorsque M. Trudeau prendra connaissance des détails de leur histoire, il s’arrangera pour octroyer à cette famille l’autorisation de rester », dit Amir Khadir, de Québec solidaire. Non seulement Trudeau doit-il agir, mais le ministre provincial de l’Immigration David Heurtel doit aussi user de son influence, croit Carole Poirier du Parti québécois.
Leony Pavithra doit partir même si elle a été acceptée au cégep, a reçu un certificat d’acceptation du Québec et un permis d’étude. « Cette incohérence de l’administration publique, ça ressemble à la maison des fous dans Astérix », dit M. Boulerice.
Le ministre Heurtel a déclaré hier que le gouvernement provincial n’avait aucun pouvoir sur les demandes d’asile.
Ce qui vient prouver que le Québec devrait gérer lui-même quels immigrants il accueille, croit Mario Beaulieu, du Bloc québécois.
En fin de journée hier, ni le ministre fédéral de l’Immigration ni Justin Trudeau n’avaient rendu nos appels.
« J’ESPÈRE QUE [LES LIBÉRAUX] VONT SE RÉVEILLER POUR ÉVITER CETTE DÉPORTATION RIDICULE. » – Alexandre Boulerice, NPD