Le Journal de Montreal

Les femmes sont sous-employées dans les métiers non traditionn­els

- DIANE TREMBLAY

QUÉBEC | Malgré les efforts pour promouvoir l’embauche de femmes dans des métiers non traditionn­els, il reste encore beaucoup de chemin à faire.

Selon le Regroupeme­nt des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN), le taux d’emploi chez les femmes détenant un diplôme d’études profession­nelles s’élevait à 64,9 % en 2016 contre 72,8 % chez les hommes dans la même situation.

« Malheureus­ement, même dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, on voit des employeurs qui hésitent à embaucher des femmes. Dans les entreprise­s à prédominan­ce masculine, les femmes peinent à percer. Ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas intéressée­s par ces métiers-là, au contraire », affirme Judy Coulombe, agente de développem­ent pour le RGF-CN.

BLAGUES SEXISTES

L’année dernière, le RGF-CN a effectué un sondage auprès de 350 femmes. Malgré leur vision enthousias­te et les expérience­s vécues sur le terrain, le taux de maintien en emploi de ces femmes dépassait les 50 %.

« Ces femmes arrivent à endurer nombre de situations désagréabl­es pour continuer à évoluer dans leur emploi. »

Blagues sexistes, affichage pornograph­ique et horaires de travail difficiles à concilier avec les obligation­s familiales sont souvent le lot de ces travailleu­ses.

« Déjà, le fait d’être minoritair­e, c’est un obstacle en soi », souligne Mme Coulombe qui a participé au développem­ent d’une stratégie d’accompagne­ment.

Parmi les données analysées, il en ressort que 51 % des répondante­s ont l’impression de travailler plus fort que les hommes, et 45 % affirment faire face à des obstacles.

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