Le Journal de Montreal

Elle sauve la vie de son fils

La maman a effectué des manoeuvres de réanimatio­n au jeune en arrêt cardiaque

- STÉPHANIE GENDRON

SQUATEC | La mère d’un adolescent de 13 ans du Bas-Saint-Laurent pourrait bien avoir sauvé la vie de son garçon en appliquant les techniques de base de la réanimatio­n cardio-respiratoi­re (RCR), après qu’il se fut écroulé en arrêt cardio-respiratoi­re.

Samuel Bérubé, un autiste léger qui fait de l’épilepsie depuis qu’il a deux ans, s’est écroulé au sol alors qu’il soupait avec sa mère et sa petite soeur de 7 ans, le mois dernier, à la maison familiale de Squatec.

« J’ai d’abord pensé à son épilepsie, mais ça devenait clair qu’il y avait autre chose », raconte sa mère, Diane Caron.

En attendant l’ambulance pendant 15 minutes, la maman a fait les manoeuvres de réanimatio­n du mieux qu’elle pouvait et a été relayée par un policier au bout de 10 minutes.

TOUT CROCHE, MAIS ESSENTIEL

« Il me semble que je faisais ça tout croche, mais on m’a dit que ç’a été essentiel », raconte celle qui venait tout juste de renouveler sa formation en réanimatio­n cardio-respiratoi­re.

Son adolescent a frôlé la mort. Il a fait un arrêt cardio-respiratoi­re en raison d’une condition problémati­que au niveau du coeur qui était connue, mais que les médecins avaient jugée non dangereuse.

« Quand les ambulancie­rs sont arrivés, j’étais sûr qu’il était mort, ils disaient qu’il n’avait pas de pouls », ajoute sa mère, qui a enfin pu sourire plus de deux semaines plus tard, quand elle a vu que son fils respirait seul et qu’il avait même gardé sa personnali­té. Elle a toutefois eu très peur, car à son réveil, Samuel ne voyait plus. Son autisme fait qu’il est passionné de YouTube et de jeux vidéo. « Je me demandais ce qu’il allait lui rester s’il ne voyait pas », dit-elle. Finalement, le problème semble s’être résorbé. Il est trop tôt cependant pour connaître l’étendue des séquelles de l’incident pour Samuel. La famille a toutefois pu voir comment la vie ne tenait qu’à un fil. « Je me suis demandé : “pourquoi nous autres ?” », dit la mère de famille, qui doit maintenant, avec son conjoint Bernard Bérubé, protéger la petite Emmy, la soeur de Samuel, traumatisé­e par l’événement.

« Elle refuse d’en parler et pleure encore », dit-elle.

Cet événement a précipité la vente du troupeau de vaches de boucherie du couple, dont le profit sert à couvrir les dettes. Les deux parents ne travaillen­t donc pas depuis le début octobre, ce qui rend leur situation vulnérable. Leurs proches ont mis sur pied une page Facebook, « Aide aux parents de Samuel Bérubé », pour leur venir en aide.

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PHOTO COURTOISIE Diane Caron et son fils Samuel Bérubé à sa sortie des soins intensifs de l’hôpital.

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