Une série fascinante sur Pablo Escobar
Voilà près de 25 ans que Pablo Escobar est mort, mais le célèbre baron de la drogue colombien fascine encore.
Pour sa toute première série documentaire originale, le Club illco s’éloigne de la fiction avec Pablo Escobar raconté par son fils qui regorge de témoignages passionnants, dont ceux de Sebastian Marroquin autrefois connu sous le nom de Juan Pablo Escobar.
Contrairement aux gens derrière la populaire série Narcos, le réalisateur Olivier Aghaby et le producteur Éric Hébert choisissent de raconter la « vraie histoire » de celui qui a changé à jamais le visage de la Colombie. Et ils le font avec doigté.
Au sein d’une petite équipe de cinq Québécois, et après trois semaines de tournage, ils parviennent à dresser un portrait objectif de l’homme, sans glorifier son passé bourré d’activités illégales ni condamner l’être dans son entièreté. Car Pablo Escobar était aussi un père.
« J’estime que je n’ai pas à m’excuser d’aimer mon père. Mais je ne suis pas aveugle », confie d’ailleurs Sebastian, offrant l’exemple même de la dualité entourant le célèbre trafiquant. Il avoue que vers la fin de sa vie, alors qu’il a bombardé le pays de 200 bombes, le paternel avait perdu la boule.
DE L’INÉDIT
Pablo Escobar raconté par son fils comprend de nombreuses images jamais dévoilées, comme celles où le père roule à moto avec son fils d’un an et d’autres où un clown s’amuse avec la moustache du criminel.
Pour la première fois devant les caméras, Maria Victoria Henao, la femme de l’ancien roi de la pègre, prend la parole. Si elles sont courtes, ses apparitions n’en demeurent pas moins très intéressantes. Et c’est sans compter d’autres témoignages, dont celui d’un ancien garde du corps.
L’oeuvre propose des anecdotes qui ont du punch. Sebastian Marroquin raconte notamment comment son père avait trouvé la façon de passer de la cocaïne grâce à des jeans (et ensuite avec les boîtes) aux États-Unis alors qu’il faisait l’objet d’une surveillance très serrée.
Aussi, parce qu’il pouvait gagner de 50 à 70 millions $ par semaine, le Colombien devait trouver un moyen de cacher cet argent. Les sous-sols de 25 maisons remplis, il a eu l’idée de bourrer un avion. Certes, on adorerait savoir où tout cet argent est allé, mais il faut accepter – comme pour d’autres sujets – que les théories sont trop nombreuses.