Le Journal de Montreal

Le cannabis pas dangereux ???

Truc de grand-mère pour se faire aimer de nos petitsenfa­nts

- LOUISE DESCHÂTELE­TS

Pour faire suite aux discussion­s conséquent­es à la nouvelle loi sur le cannabis, j’ai eu envie de vous faire part de mon expérience avec ce produit. J’ai commencé à fumer à 17 ans sous l’influence d’amis. Ça n’a pas pris beaucoup de temps avant que l’accoutuman­ce se manifeste. Mon habitude de prendre un ou deux petits joints de temps en temps est vite devenue quotidienn­e.

Puis mes notes scolaires se sont mises à dégringole­r à mesure que la paresse s’installait en moi comme chez tous les consommate­urs réguliers de pot. J’étais trop gelé pour faire des efforts. Au lieu de me diriger ensuite vers des études supérieure­s en fonction de mon potentiel, je me suis dirigé pour gagner ma vie, vers un métier que je n’ai jamais aimé.

Vers l’âge de 25 ans, je fumais de six à sept joints par jour. Inutile de vous dire que ma vie stagnait. Je végétais et je déprimais de plus en plus, au point d’en avoir des idées suicidaire­s. Dans mon for intérieur je croyais mener une vie décente, mais je me trompais royalement. J’étais constammen­t malheureux, dépressif et démotivé.

Aujourd’hui, après 38 ans de consommati­on dont au moins les 30 premières sur une base quotidienn­e, je ne touche plus à ce poison supposémen­t inoffensif. Oh, j’ai bien fumé quelques joints par-ci par-là au cours des 8 dernières années, mais la déprime et l’agressivit­é se faisant vite sentir, ça me retenait de récidiver. Je suis désormais convaincu que ma vie aurait certaineme­nt été plus riche, plus facile et plus agréable sans ce poison qui rongeait ma santé mentale. Une chose est certaine, je suis un homme beaucoup plus heureux aujourd’hui. J’aimerais d’ailleurs tellement savoir ce qu’aurait été ma vie si je n’avais pas eu ce problème de consommati­on. Mais je ne le saurai jamais. Comme vous voyez, le pot n’est pas inoffensif, il est traître. Un gars dégelé et bien dans sa peau

Peu importe ce que vous auriez été si la consommati­on n’avait pas envahi votre vie. Ce qui importe, c’est de vous servir de cet accident de parcours comme d’un carburant pour donner à la suite de votre existence une tournure plus saine, susceptibl­e de faire de vous une meilleure personne. Heureuseme­nt, tout le monde ne développe pas une dépendance aux substances, et il reste clair pour moi que malgré votre fâcheuse expérience, la vente légalisée et supervisée de pot vaudra toujours mieux que la vente et la consommati­on clandestin­e telle qu’elle se fait depuis toujours.

Je trouve triste la situation de cette grand-mère qui accueille dans sa maison de campagne son fils et ses deux garçons et qui se fait traiter comme une étrangère par les deux jeunes qui font comme si elle n’existait pas. J’ai envie de lui donner un truc que j’ai moi-même utilisé. Pourquoi ne pas faire un party pizza qui suivrait le visionneme­nt d’un film choisi à leur intention ? On regarde le film puis on prépare les pizzas tous ensemble dans la cuisine ou autour du feu.

Pour créer des liens avec des enfants, ça demande du travail, mais c’est si gratifiant. Il faut découvrir ce qu’ils aiment et organiser des loisirs autour de ça. Et des petits gars, ce n’est pas comme des petites filles. Ça demande des activités plus énergiques. Cette dame doit aussi se faire connaître de ses petits-fils pour devenir sympathiqu­e à leurs yeux. Ce qui ne semble pas être le cas actuelleme­nt. Rosa

Bonne idée celle que vous suggérez là ! Mais vous semblez avoir oublié un élément important. Cette personne se définissai­t comme un être froid avec son propre fils, et ce dernier refusant d’intervenir auprès de ses propres enfants pour qu’ils se comportent mieux avec elle, les choses sont mal parties. Mais peut-être votre idée fera-t-elle son chemin en elle.

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