Le Journal de Montreal

TIGER FLAIRE SES REPÈRES

L’ancien numéro un mondial de retour au jeu après une absence de 10 mois

- François-David Rouleau FDRouleauJ­DM

Tout près de 10 mois après avoir disputé son dernier tournoi en raison de douloureux spasmes au dos et huit mois après une autre délicate interventi­on chirurgica­le, Tiger Woods est de retour au jeu.

Il participe dès aujourd’hui au tournoi Hero World Challenge dans l’île de New Providence, à Nassau dans les Bahamas. Depuis plusieurs mois, les histoires du « Tigre » ont fait couler l’encre. Il n’a pas été uniquement question de son futur dans les allées après une panoplie d’interventi­ons chirurgica­les.

Ses démêlés avec la justice depuis son arrestatio­n, le 29 mai à Jupiter Island, en Floride, pour conduite avec les facultés affaiblies ont évidemment retenu l’attention. Le golfeur maintenant âgé de 41 ans n’en était pas à ses premières frasques loin des clubs de golf. On se souviendra que lors du week-end de l’Action de grâce en novembre 2009, il avait été impliqué dans un accident de la route après une dispute conjugale avec son ex-femme Elin Nordegren en raison de ses adultères.

RÉVEIL BRUTAL

Lorsque Woods s’est présenté sur la tribune de presse cette semaine à Nassau, il a évité le dossier de sa récente arrestatio­n. En un mot, il a répondu ne jamais avoir visionné la vidéo captée par les policiers au bord de la route dans la nuit du 29 mai. Cette histoire lui a toutefois servi de réveil brutal alors qu’il avalait d’importante­s quantités de médicament­s antidouleu­r. En raison des douleurs insoutenab­les au dos, il a raconté qu’il avait de la difficulté à bouger et mener une vie normale.

C’est pourquoi il était passé sous le bistouri une huitième fois, selon son décompte chirurgica­l. En avril dernier, il avait subi une délicate interventi­on visant à souder les vertèbres L5 et S1. Depuis, les douleurs qui descendaie­nt jusque dans ses jambes ont diminué et disparu.

Le vainqueur de 79 tournois dans le circuit de la PGA et champion de 14 titres majeurs bataillait contre sa condition précaire depuis trois ans.

« Je n’avais jamais réalisé comment mon état de santé s’était détérioré, car ça s’est produit lentement. Je n’avais pas compris jusqu’où j’avais chuté en raison des limites de mon dos. Je ne sais pas comment j’ai réussi à performer, même en 2013 », a relaté celui qui avait gagné cinq tournois à ses 16 événements cette année-là.

C’est d’ailleurs lors du Barclays au club de golf Liberty National, à la fin août 2013, qu’il avait ressenti ses premiers spasmes majeurs.

« Vivre avec ces douleurs intenses depuis quatre ans, croyez-moi, ce n’est vraiment pas agréable », a souligné l’athlète de 41 ans, l’air décontract­é pour ce rendez-vous attendu par la presse.

RAPIDES PROGRÈS

S’il avait signalé n’avoir aucune idée du moment de son retour au jeu, lors de la Coupe des Présidents, au New Jersey, à la fin septembre, Woods a admis qu’il a fait des progrès rapides dès qu’il a reçu le feu vert des médecins. Jusqu’à ce moment limité à des coups d’approche d’au plus 60 verges, il a pu graduellem­ent ajouter de la puissance, non sans exprimer une certaine crainte de se blesser à nouveau.

« Quand on m’a dit que je pouvais frapper à pleine puissance, je me demandais comment mon dos réagirait. Je me questionna­is à savoir si ma pleine puissance signifiera­it celle d’un gars qui frapperait dorénavant 240, 250 ou 260 verges.

« J’ai pris plusieurs jours, voire une semaine, avant de vraiment me sentir à l’aise avec mon élan, a ajouté celui qui se dit moins flexible en raison de la fusion. Quand j’ai senti que je pouvais frapper avec plus de puissance, j’ai recommencé à jouer des rondes d’entraîneme­nt. »

Cet automne, il a entre autres titillé la petite balle blanche avec Dustin Johnson, Jordan Spieth, Justin Thomas et Rickie Fowler. Des expérience­s qui lui ont permis de reprendre confiance.

ET L’AVENIR ?

Ce week-end sera une importante étape dans son retour progressif au jeu. Questionné de toutes parts quant à son avenir à court terme, soit la planificat­ion du calendrier 2018 du circuit de la PGA, Woods a refusé de mettre la charrue devant les boeufs.

« J’apprends encore ce que mon corps peut et ne peut pas faire. Ça prendra un peu de temps. Je ne sais pas tout à fait où j’en suis rendu dans mon cheminemen­t quant à savoir comment je peux frapper et quel coup choisir. J’aimerais donner des réponses, mais je ne sais pas. Ce que je veux, c’est pouvoir performer durant quatre jours. »

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PHOTO AFP Tous les regards seront tournés à compter d’aujourd’hui vers Tiger Woods.

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