Ils marchent dans la rue depuis cinq ans
Des citoyens déplorent l’absence d’un segment de trottoir
Des citoyens de Griffintown signalent qu’un segment de trottoir de la rue Shannon est bloqué depuis cinq ans, une situation qui entraîne de l’insécurité chez les piétons qui doivent marcher dans la rue pour le contourner.
Depuis la construction en 2012 de la phase 8-11 des condos Lowney, un tronçon de quelques mètres du trottoir de la rue Shannon est clôturé. Cette clôture vise à barrer l’accès à la salle mécanique de l’immeuble à condos.
Des citoyens considèrent que cette situation est dangereuse, surtout depuis que le trottoir opposé a lui aussi été bloqué l’an dernier, en raison de travaux sur un édifice de l’École de technologie supérieure (ÉTS).
« Ce n’est vraiment pas agréable pour nous de traverser avec nos sacs de marchandises. Là, ça ne glisse pas encore. Mais quand il y a de la neige, il y a un risque de se faire frapper parce que c’est glissant », déplore Fatima Louifi, qui habite depuis sept ans devant l’intersection des rues Shannon et William, où la limite de vitesse de 30 km/h semble souvent non respectée.
AVEC SA POUSSETTE
Émilie Savard, résidente de la rue William, a communiqué en septembre 2016 avec l’Arrondissement du Sud-Ouest pour dénoncer la situation.
« Je me promène constamment avec une poussette et ça m’oblige à descendre dans la rue pour contourner cet obstacle, ce qui est très désagréable à la longue », écrivait-elle dans son courriel.
On lui a répondu que sa demande avait été transmise à des responsables de l’occupation du domaine public. Elle n’a pas reçu de nouvelles depuis.
Ottavio Lee, qui habite le Lowney 8-11 depuis trois ans, remarque que l’entrée de la salle mécanique du Lowney sur ville, situé sur la même rue et construit en 2016 par le promoteur immobilier Prével, le même que pour le Lowney 8-11, n’est pas bloquée.
« Ça n’a juste pas de sens qu’au Lowney sur ville, l’entrée de la salle mécanique soit entièrement pavée, et il y a un vrai trottoir. »
BARRIÈRE RECONSTRUITE
M. Lee et Mme Savard ont tous deux mentionné que des passants avaient par le passé détruit la barrière. Elle a été reconstruite, plus solide qu’avant. « C’est frustrant », admet M. Lee.
« Au lieu de refaire la chose comme il faut, ils ont remis des “deux par quatre”. Je ne sais pas qui est responsable, mais il y a quelqu’un qui a jugé bon de refaire la même affaire tout croche », regrette Émilie Savard.
L’attaché de presse du comité exécutif de la Ville de Montréal, Youssef Amane, affirme que la situation sera rapidement étudiée avec les autorités concernées « afin de s’assurer que l’ensemble de l’aménagement sera sécuritaire pour les piétons, cyclistes et autres usagers de la route. »
Il a été impossible de rejoindre le promoteur immobilier concerné, le constructeur Prével dont le bureau était fermé hier.