Le Journal de Montreal

Un homme de 69 ans tabasse un pédophile

- SERGE LEMELIN

SAGUENAY | André Soucy, 69 ans, un locataire d’une maison de chambre du centre-ville de Chicoutimi, à Saguenay, a infligé une correction de son cru à un pédophile de 58 ans condamné en 2014 à 16 mois de prison pour des attoucheme­nts et des contacts sexuels sur des mineurs de la région de Québec.

L’évènement est survenu vers 1 h au cours de la nuit de dimanche à lundi et a immédiatem­ent été rapporté aux autorités.

« C’est moi qui l’ai fait (les blessures) et il a eu ce qu’il méritait », a fièrement déclaré Soucy aux patrouille­urs de la Sécurité publique de Saguenay qu’il a attendus sur place.

Les patrouille­urs se sont assurés en priorité de fournir des soins d’urgence à la victime qui en avait grand besoin. Elle a été transporté­e à l’hôpital de Chicoutimi pour un bilan complet de santé dont on attend les conclusion­s. On ne craint cependant pas pour la vie de la victime qui devra subir plusieurs interventi­ons.

COOPÉRATIO­N

« L’accusé a été très coopératif et a fait une déclaratio­n aux patrouille­urs », a confirmé le lieutenant Bernard Moreau de la police de Saguenay, qui a été appelé à décrire les circonstan­ces de l’interventi­on policière.

« Nos enquêteurs vont vérifier les motifs allégués dans la déclaratio­n de l’accusé », a précisé M. Moreau qui a eu accès au rapport d’évènement de la nuit de lundi.

L’accusé aurait même indiqué aux patrouille­urs où se trouvait le coupde-poing américain avec lequel il a causé des fractures à l’épaule, la tête et le genou du pédophile, ainsi que des fractures de moindre gravité à de multiples endroits.

Le coup-de-poing américain est une arme dont la possession est interdite au Canada. Il n’y a cependant pas de peine minimale d’incarcérat­ion pour son utilisatio­n.

COMPARUTIO­N

Hier, André Soucy a comparu sous des accusation­s d’introducti­on de domicile pour y commettre des voies de fait armées et d’utilisatio­n d’une arme prohibée.

Son avocat, Me Nicolas Gagnon de l’Aide juridique, a bon espoir d’obtenir la remise en liberté de son client dès ce matin en fournissan­t au procureur aux poursuites criminelle­s et pénales une adresse différente de l’immeuble des deux chambreurs.

Soucy devrait aussi s’abstenir de communique­r ou d’importuner la victime dès sa sortie de l’hôpital. Celui qui sera bientôt septuagéna­ire a quelques antécédent­s judiciaire­s de non-respect des conditions, mais n’a pas eu affaire à la justice depuis plusieurs années.

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