Les New-Yorkais terrorisés une fois de plus par un attentat raté
Un Bangladais fait exploser une bombe artisanale dans un tunnel du métro
NEW YORK | (AFP) Un homme originaire du Bangladesh, apparemment inspiré par les groupes djihadistes, a déclenché une bombe artisanale dans un tunnel du métro de Times Square hier, poussant Donald Trump à réclamer de nouvelles restrictions migratoires.
L’attentat, le deuxième à New York en six semaines, est survenu à proximité d’une des places les plus fréquentées au monde à l’heure de pointe — 7 h 20 — dans un tunnel reliant deux noeuds-clés des transports new-yorkais que sont Times Square et la gare routière de Port Authority, à l’ouest de Manhattan.
L’attaque n’a fait que trois blessés légers, la bombe n’ayant que partiellement explosé, a expliqué le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, visiblement soulagé d’avoir évité « un de nos pires cauchemars ».
« Dieu merci, l’auteur n’est pas parvenu à ses fins », a souligné aussi le maire démocrate Bill de Blasio.
INSPIRÉ PAR L’ÉI
L’unique suspect, un homme de 27 ans identifié comme Akayed Ullah, blessé et brûlé à l’abdomen, a été rapidement arrêté.
Il portait attaché au corps « un engin explosif rudimentaire », a précisé le chef de la police, James O’Neill. La police n’a rien dit pour l’instant sur les motivations du suspect, mais l’homme était « influencé » par les groupes djihadistes et avait cherché sur internet comment fabriquer la bombe, a déclaré M. Cuomo.
Plusieurs médias, dont le New York Times et le New York Post, ont indiqué qu’Akayed Ullah avait déclaré à la police avoir été inspiré par l’ÉI.
Il aurait ciblé ce passage souterrain très fréquenté pour ses affiches liées à Noël, qui lui auraient rappelé les attaques perpétrées au nom de l’ÉI sur des marchés de Noël en Allemagne. Il aurait aussi voulu se venger des frappes américaines contre le groupe djihadiste en Syrie et ailleurs.
Cette attaque « illustre une nouvelle fois l’urgente nécessité pour le Congrès de voter des réformes législatives pour protéger les Américains », a déclaré le président, qui a déjà interdit l’entrée aux États-Unis aux ressortissants de sept pays, essentiellement des pays musulmans.
« Le Congrès doit mettre fin aux migrations en chaîne », a-t-il souligné, en référence au visa de regroupement familial qui aurait permis à M. Ullah de venir aux États-Unis.