Trump au secours du candidat controversé
Présumé pédophile en lice pour le Sénat en Alabama
MIDLAND CITY | (AFP) L’avenir de la politique du président américain Donald Trump est en jeu dans l’élection sénatoriale de l’Alabama aujourd’hui, un scrutin dominé par les accusations d’agression sexuelle à l’encontre du controversé candidat républicain, Roy Moore.
L’ancien conseiller présidentiel Stephen Bannon, gardien autoproclamé de la révolution trumpiste, est allé marteler ce message dans un coin rural de cet État conservateur du Sud, hier soir, lors d’un rassemblement de soutien au candidat, un ancien magistrat ultraconservateur et connu pour ses positions extrêmes sur les homosexuels, les musulmans et la place de la religion dans la politique.
« L’HOMME QU’IL NOUS FAUT »
Les électeurs éliront le remplaçant de Jeff Sessions, nommé ministre de la Justice au début de l’année.
« Nous avons besoin de Roy » sur l’immigration clandestine, la défense, les armes à feu et la lutte contre l’avortement, a dit le président américain dans un message téléphonique aux électeurs. « Roy Moore est l’homme qu’il nous faut pour rendre à l’Amérique sa grandeur ».
En réponse, les démocrates s’activent pour profiter à la fois de l’extrémisme de leur adversaire et du scandale créé par les allégations d’attouchements sur mineures à la fin des années 1970, que Roy Moore a rejetées en bloc. Jamais depuis 1992 les Alabamiens n’ont élu un sénateur démocrate.
« L’occasion est grave », a lancé l’ancien président Barack Obama dans son propre message téléphonique, selon des médias. « Vous ne pouvez pas rester chez vous ».
SONDAGES PARTAGÉS
Les sondages sont partagés. Une enquête publiée hier par Fox News donne Roy Moore perdant de 10 points... Mais une autre, réalisée par Emerson, produit un résultat inverse.
Âgé de 70 ans, Roy Moore a été élu deux fois président de la Cour suprême de l’Alabama, fonction dont il a été déchu deux fois : la 1re en 2003 pour avoir refusé de retirer d’un bâtiment judiciaire une statue en l’honneur des Dix Commandements ; la 2e en 2016, après avoir défié la Cour suprême des États-Unis en refusant d’appliquer sa décision légalisant le mariage homosexuel.