La CAQ accuse Couillard de « se borner à innover »
QUÉBEC | La Coalition avenir Québec (CAQ) accuse le gouvernement Couillard de « se borner à innover » dans le dossier du monorail Montréal-Québec, alors qu’une solution « concrète », le train à grande fréquence (TGF), pourrait « se mettre en branle au cours des prochains mois ».
Notre Bureau d’enquête dévoilait lundi de la semaine dernière un rapport selon lequel il serait irréaliste de construire un monorail sur le terre-plein de l’autoroute 20, notamment parce que ses courbes rendraient l’expérience similaire à celle vécue à bord d’une montagne russe.
Le premier ministre Philippe Couillard avait lancé l’idée d’un lien moderne pour relier Montréal et Québec à la fin du mois dernier. Il se disait ouvert à l’utilisation d’un monorail pour franchir rapidement ces quelque 250 kilomètres.
« L’ARROSEUR ARROSÉ »
« L’idée d’un monorail est totalement irresponsable », a tranché le député de la CAQ, Benoît Charette, à la lecture de notre enquête.
« On a un premier ministre qui, lui, se plaît à traiter ses adversaires de gens qui aiment improviser. […] Ça ne serait pas une mauvaise chose qu’il pense à se regarder dans le miroir, puisqu’il devient ni plus ni moins l’arroseur arrosé », a-t-il ajouté.
Pour la CAQ, le TGF, proposé par Via Rail, est amplement accepté par le monde des affaires et devrait donc être la solution privilégiée.
M. Charette reconnaît toutefois que ce lien ferroviaire ne serait pas nécessairement 100 % électrique, contrairement aux intentions de M. Couillard.
« Mais comme c’est une ligne dédiée, ça va permettre un ajustement technologique au fil du temps », a-t-il ajouté. Un monorail… ailleurs ? Questionné à la suite de notre reportage, M. Couillard a laissé entendre que le projet de monorail, qu’il refuse d’abandonner, pourrait prendre naissance ailleurs au Québec.
« Il y a d’autres études qui devront être faites et il y a d’autres endroits que le trajet Montréal-Québec où ce genre d’innovation peut être déployé », a-t-il dit lors d’une mêlée de presse à Roberval, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
« Nous, on va aller de l’avant avec des solutions du XXIe siècle », a-t-il également indiqué.