Le Journal de Montreal

Peu d’argent investi sur les pires routes du Québec

- PIERRE-PAUL BIRON

QUÉBEC | Le CAA-Québec et la Fédération québécoise des municipali­tés (FQM) pressent le gouverneme­nt d’investir dans la réfection des routes locales, dont les 10 qui se retrouvent au palmarès annuel des pires routes du Québec.

Initiative lancée il y a trois ans, le palmarès des pires routes du CAA-Québec a toujours porté ses fruits en favorisant la réfection des routes nommées. Les résultats tardent par contre à venir cette année alors que 4,5 millions $ ont été investis sur les dix routes depuis le classement.

« C’est assez modeste cette année, a confirmé le porte-parole de l’organisme Pierre-Olivier Fortin. Seulement pour refaire la route qui est au premier rang, le chemin Kilmar à Grenville-sur-la-Rouge, il faudrait 20 millions $. »

Selon le CAA, le fait que les dix routes au palmarès soient de responsabi­lité municipale explique le peu d’améliorati­on en cours d’année.

Pour donner un coup de pouce aux municipali­tés, le gouverneme­nt verse chaque année 87 millions $ dans le Programme d’aide à l’entretien du réseau routier local.

« Quand on n’indexe pas pendant plus de 20 ans, c’est sûr qu’un moment donné, on finit par avoir des problèmes. Ça fait 15 ans qu’on demande au gouverneme­nt de bonifier ce montant-là, mais presque rien n’a bougé », s’est désolé Richard Lehoux, président de la Fédération.

La Fédération et le CAA exhortent le gouverneme­nt d’agir pour assurer la pérennité du réseau routier régional.

« On est conscient que les grandes villes sont importante­s, mais ça ne doit pas être au détriment des municipali­tés qui ont à entretenir 33 000 km de chemins », a clamé Richard Lehoux.

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