Il aurait conseillé de tuer des personnes
L’accusé avait déjà incendié une école juive il y a 11 ans
Un Montréalais condamné dans le passé pour avoir incendié une école juive a encore été arrêté, cette fois pour avoir conseillé de commettre trois meurtres, dont celui de son père.
« C’est grâce à une information reçue que nous avons pu amorcer une enquête et procéder à son arrestation avant qu’il ne commette un crime grave », a expliqué JeanPierre Brabant de la police de Montréal.
Omar Bulphred, 32 ans, avait fait les manchettes il y a 11 ans pour avoir incendié une école juive à Montréal, puis pour avoir fomenté un attentat contre un centre communautaire juif une année plus tard.
Considéré comme dangereux, il avait même tenté de blesser un gardien de prison pendant sa détention, en plus de pourchasser un codétenu alors qu’il était armé d’un couteau.
Il avait été libéré, mais la police, inquiète qu’il récidive, l’avait placé en filature. Cela avait fonctionné puisqu’il a rapidement été arrêté, entre autres, pour des menaces, ce qui lui avait valu d’être condamné à 13 mois de prison en 2013.
« Il vit dans son monde, et il en est maintenant conscient ; il peut être sur la bonne voie maintenant qu’il comprend son problème », avait à l’époque affirmé son avocat, Me Charles Montpetit, tout en révélant que Bulphred avait été diagnostiqué avec le syndrome d’Asperger, un trouble de la famille de l’autisme.
CONSEILLER AU MEURTRE
Bulphred semblait s’être tenu tranquille pendant quelque temps, mais il aurait récidivé au début du mois.
« Le 2 décembre 2017 [Bulphred] a conseillé de commettre le meurtre de son père, d’une locataire non identifiée et d’une prostituée non identifiée », indique le document de cour consulté par Le Journal de Montréal.
Selon nos informations, Bulphred aurait ouvertement suggéré à des gens de tuer du monde. Il aurait aussi eu un comportement inquiétant puisqu’il se serait caché dans les couloirs d’un immeuble à appartements, prêt à s’attaquer à la première personne qui passerait par là.
L’accusé reviendra à la cour dans deux semaines pour tenter de convaincre un juge qu’il mérite d’être libéré en attendant son procès.